Quand on n'est pas de la région, 17 kilomètres en canoë est un bon moyen de découvrir les gorges du Tarn. J'ai pagayé, pendant plus de 4 heures au total ... mais l'effort est largement récompensé par les paysages.
9h30.
Point de départ : le moulin de la Malène, une petite commune en Lozère, qui fait partie du parc national des Cévennes. Avant de commencer les 17 kilomètres en canoë, je m'équipe auprès d'un service de location de canoë et kayak. Connaissez-vous la différence entre les deux disciplines ? D'après les moniteurs, c'est surtout qu'en général dans un kayak, une seule personne est aux commandes alors qu'un canoë se manie souvent à deux.
Découvrir la région au fil de l'eau
Installée à Toulouse depuis deux ans, je continue de découvrir la région Occitanie chaque jour. Le canoë est un bon moyen de découvrir une partie du parc des Cévennes, réputé pour ses paysages à couper le souffle. Surtout, le forfait ne prend pas en compte le temps, mais la distance. J'ai pu aller à mon rythme, m'arrêter, observer, prendre des photos ... Faire du sport tout en prenant du plaisir.
Des maisons au bord de l'eau accessibles uniquement en canoë
12H.Les ventres réclament déjà à manger. C'est pile l'heure à laquelle j'aperçois une commune hors du commun. A Hauterive, les habitants peuvent atteindre leur maison d'une seule manière : en canoë ! Les échanges se font donc tous par les gorges du Tarn, et jadis, par un câble qui semble ne plus fonctionner. Le chauffeur de bus me raconte même qu'à une époque, les enfants du village passaient par ce câble, dans une plateforme, pour rejoindre ce même bus. Le conducteur remontait alors les touristes qui venaient de faire du canoë, ou du kayak ... et déposait par la même occasion les enfants à l'école.
14H.
Il est clair qu'en début de matinée, et jusqu'à midi, le temps n'était pas des plus agréables. Mais la pluie et l'humidité ne m'ont certainement pas découragée ... et heureusement ! Sinon, j'aurais raté des paysages magnifiques. La fin de ce parcours était la plus impressionnante. Je n'aurais jamais envisagé découvrir des eaux aussi transparentes et une nature aussi luxuriante.
17H.
Une heure avant la fin du parcours, on m'avait prévenu : "il y aura une petite cascade, vous pouvez tenter de la descendre en canoë, ou y aller à pieds et pousser le canoë". Evidemment, il était hors de question pour moi de sortir du canoë. J'avais commencé une aventure, je comptais bien la vivre à fond jusqu'au bout ... Et bien j'ai terminé dans l'eau. Enfin, NOUS avons terminé à l'eau. Premier canoë à tenter la descente : le mien. Résultat : l'engin s'est retourné, sur nous ! Les deux personnes qui ont suivi mon exemple sont tombées aussi. Si vous ne voulez pas vous mouiller : descendez à pieds ! Si vous aimez prendre des risques : ça fait pas mal, et c'est marrant !
18H30
Retour en bus au point de départ, et donc à la voiture. Mes jambes et tout mon corps sont cassés ... et la fatigue se fait sentir. Mais ma tête se remplit de souvenirs inoubliables, de photos, dans ma mémoire, des gorges du Tarn. Et je repars avec déjà une autre idée en tête : le parcours se termine sur une falaise, d'où l'on peut faire un saut à l'élastique, haut de 107 mètres. A bon entendeur, l'aventure continue !