Plus de 90 millions d'euros investis sur le site nucléaire de Marcoule d'ici à 2015

Les principaux acteurs du site nucléaire gardois de Marcoule vont investir lourdement dans l'amélioration de la sûreté et de la sécurité de leurs installations, sur les prescriptions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), apprend-on auprès du journal économique régional La Lettre M.


Ces investissements interviennent après l'accident de l'usine Centraco, survenu à Marcoule le 12 septembre 2011 qui avait fait un mort et quatre blessés dont un grave, et la catastrophe de Fukushima en mars 2011.
Premier site industriel du Gard, la plateforme de Marcoule génère 4.000 emplois directs et injecte chaque année 300 millions d'euros dans l’économie régionale.

Centraco (200 salariés) va ainsi investir 9 millions d'euros en 2013, à la fois dans l'entretien et dans un atelier de traitement des déchets métalliques de grande dimension.
De son côté, le CEA Marcoule (1.500 salariés) va lui injecter "rapidement" 18 millions d'euros dans le renforcement de la sûreté du réacteur Phénix, indique Christian Bonnet, son directeur. Les travaux porteront notamment sur les protections contre les inondations et les incendies, et un respect accru des normes anti-sismiques.
Enfin, Melox (Areva, 900 salariés) va réaliser un poste de commandement de crise renforcé, prévu pour fin 2016. Ce bâtiment de 290 m2 comptera une vingtaine de personnes (centre de crise, base vie, moyens techniques) et représente un coût de "plusieurs millions d'euros", indique Pascal Aubret, directeur général délégué de l'entreprise.

Les investissements de Melox qui s'élèveront au total à 50 millions d'euros d'ici à 2015 ne seront toutefois pas exclusivement liés à la sûreté: un centre R&D a déjà été livré), une 2e tête poudre, l'amélioration de la ventilation ainsi que la refonte du système informatique de maintenance sont aussi prévus Christian Bonnet appelle par ailleurs les forces vives du territoire à une "union sacrée " pour les projets d'Institut européen d'hydrométallurgie (IES) et de pôle de valorisation des sites industriels (PVSI) qui risquent en effet d'échapper à Marcoule "au bénéfice de régions bénéficiant d'un environnement plus porteur".

Selon M. Bonnet, la Lorraine pourrait en effet hériter de l'IES, afin de compenser la fermeture programmée du site de Florange. Et l'Alsace serait bien placée pour le PVSI, afin de pallier une autre fermeture programmée: celle de la centrale de Fessenheim, fin 2016.
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