A Mauguio, près de Montpellier, les 25 policiers municipaux sont armés depuis la création du service, il y a plus de 30 ans. Un armement très encadré par la loi. Une formation est obligatoire pour les agents et le type d'arme est rigoureusement défini par les textes.
En France, beaucoup de policiers municipaux sont armés, ils sont 82% en Languedoc-Roussillon. Mais la loi et les règles sont très strictes, tout comme la formation et le suivi annuel des agents qui sont amenés à utiliser ces armes à feu.
Les maires, légalement, sont les propriétaires des armes, qui sont ensuite distribuées nominativement à chaque policier. L'objectif étant de responsabiliser chaque maillon de la chaîne.
Jean-Michel Weiss, secrétaire général de la fédération autonome Hérault police municipale, réclame l'armement de toutes les polices municipales. Il s'agit pour lui de reconnaître la dangerosité du métier, après l'assassinat par un djihadiste, d'une policière municipale, non armée, lors des événements à Paris.
Jean-Michel Weiss - secrétaire général fédération autonome Hérault police municipale
A Mauguio, les policiers municipaux sont armés depuis plus de 30 ans
Tous les matins, les mêmes gestes, pour les 25 policiers municipaux de Mauguio. Il faut vérifier le revolver calibre 38, le tonfa, les gaz incapacitants et le gilet pare-balles qu'ils vont porter durant leurs heures de service.
Un policier s'entraîne au tir deux à 4 fois par an. Chaque fois, son carnet, témoin de son aptitude, est adressé à la préfecture. C'est la loi. Tous les agents suivent ces cessions, encadrées par 300 formateurs en France.
Pour Mauguio, 17.000 habitants, le coût du dispositif peut paraître élevé : 1.500 euros d'équipement de base pour chaque policier, plus le renouvellement des cartouches et l'entretien du stand de tir. Mais aucun maire ne l'a jamais remis en question.
L'armement est essentiellement dissuasif. A Mauguio, à ce jour, aucun policier n'a jamais eu à faire usage de son arme.
Reportage F3 LR : V.Luxey et E.Garibaldi
