A quelques jours du second tour de l'élection présidentielle, Robert Ménard le maire apparenté FN de Béziers se retrouve face à Ségolène Neuville élue PS et secrétaire d'Etat sur le plateau de France 3 à Montpellier. L'un soutient Marine Le Pen, l'autre appelle à voter pour Emmanuel Macron.
Le débat est proche du choix qui est proposé aux électeurs ce 7 mai : Marine Le Pen ou Emmanuel Macron. Robert Ménard était face à Ségolène Neuville sur le plateau de France 3 Languedoc-Rousillon le 28 avril, Le maire de Béziers apparenté FN débattera avec l'actuelle secrétaire d'Etat aux personnes handicapées et secrétaire fédérale du PS dans les Pyrénées-Orientales à propos de ce second tour de la Présidentielle dns l'émission Dimanche en politique. Robert Ménard s'est rapproché de Marine Le Pen depuis son élection à la mairie de Béziers, il a participé à sa campagne du 1er tour notamment lors du meeting de la candidate FN à Perpignan. Ségolène Neuville élue député socialiste aux dernières législatives, proche de Manuel Valls, appelle à voter pour Emmanuel Macron au second tour.
Revoir le débat entre Robert Ménard et Ségolène Neuville
Le maire de la seconde ville de l'Hérault est un proche de Marine le Pen
A Béziers, seconde ville de l'Hérault, dirigée par le maire proche du FN, Robert Ménard, Marine Le Pen a réalisé un score supérieur à 30 %. Le score de la candidate du FN progresse (31,23% contre 25,70% en 2012).
Robert Ménard, ancien président de Reporters sans frontières, se réclame du Rassemblement bleu marine lors de sa campagne électorale en 2014 à Béziers. Il part à l'assaut de sa ville d'enfance et il bat Elie Aboud RPR aujourd'hui PR et Jean Michel Plaa PS.
En 2011 il publie « Vive Le Pen ! », Dans son livre, Robert Ménard explique l’orientation prise par son combat pour la liberté d’expression : "Défendre la liberté d'expression, aujourd'hui, revient fatalement à défendre celle de la droite extrême et de tous ceux qui y sont assimilés."
Robert Ménard a fait campagne pour Marine Le Pen lors de la campagne du premier tour et a participé au meeting de Perpignan.
Le soir du 23 avril, le maire de Béziers considère la candidature d'Emmanuel Macron comme celle d'un Hollande bis. Dans le site boulevard Voltaire, il explique "Macron incarne tout ce que l'on ne veut plus !"
Le choix est clair pour le second tour : la France ou #Hollande saison 2.#Presidentielles2017 #MarineLePen #Macron
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 23 avril 2017
Une tribune pour aller contre la banalisation du FN
Dans une tribune publiée dans les colonnes du journal l'Indépendant, Ségolène Neuville nie que le département des Pyrénées-orientales soit devenu un bastion du Front national. Son engagement au parti socialiste remonte au 21 avril 2002, elle était alors médecin hospitalier à Perpignan.
"Je savais que les étrangers n’étaient en rien responsables du déficit de la Sécu, il suffisait pour s’en convaincre de regarder le détail des dépenses de l’assurance maladie. Je croyais naïvement que ces arguments seraient suffisants pour faire reculer l’extrême-droite. 15 ans après, les fondements du programme du Front National n’ont pas changé : l’étranger est toujours responsable de tous les maux".
Ségolène Neuville s'étonne aujourd'hui de la banalisation des idées du Front national. Que reste-t-il des manifestations du 21 avril 2002 le jour où le FN arriva au second tour d'une élection présidentielle ? 15 ans plus tard plus personne ne s'émeut du score du Front national au second tour. Pourtant selon la ministre, les idées du FN portent toujours le racisme, la xénophobie, l’égoïsme, l’individualisme.
Lors du premier tour de l'élection présidentielle ce 23 avril, plus du tiers des électeurs des Pyrénées-Orientales a voté pour Marine le Pen. Emmanuel Macron n'arrive qu'en troisième position avec un peu plus de 18 % des suffrages.
Le débat animé par Stéphane Ratinaud sera diffusé dimanche 30 avril sur l'antenne de France 3 Languedoc-Roussillon.
Et en direct live facebook ce vendredi 28 avril vers 15 h 00.