Jeudi 4 juillet 2019, 5ème jour du procès en appel de Redouane Ikil et Fabien Djetcha pour séquestration et extorsion de fonds, le témoignage d'une connaissance des deux co-accusés est mis à mal.
Redouane Ikil et Fabien Djetcha se connaissaient-ils ? Cette question est au coeur des débats, depuis le début de ce procès en appel devant la cour d'assises du Tarn.
Les deux hommes ont toujours affirmé que non. Mais l'accusation n'y croit pas. Et ce jeudi 4 juillet 2019, elle va tenter de trouver le lien en la personne de N.
Cet employé de la ville de Toulouse, par ailleurs éducateur sportif bénévole dans un club de boxe du Mirail, a cette particularité de connaître l'un et l'autre des deux co-accusés.
Il est un ami d'enfance de Fabien Djetcha et a accueilli Redouane Ikil dans son club en tant qu'entraîneur.
Les a-t-il présentés l'un à l'autre ? Non, répond-il à la barre, ce 4 juillet. Mais le problème, c'est que lors de sa seconde audition par la police, il a affirmé le contraire. Aujourd'hui, il explique qu'il n'a pas pris soin de relire sa déposition avant de la signer, qu'il a fait confiance à l'enquêteur.
"Le policier a fait un faux ?", demande le président. "On est à la frontière du faux témoignage", renchérit l'avocat général. "Vous êtes fonctionnaire, ce n'est pas rassurant".
Mais le témoin ne faiblit pas. Le président décide de faire revenir le policier toulousain à la barre pour une confrontation.
C'est chose faite en début d'après-midi. Après explications, l'officier de police judiciaire est catégorique : "Je ne peux pas avoir inventé une réponse. On ne ment pas dans un procès-verbal".
Ce sera donc parole contre parole. Et la défense de glisser qu'il y a seulement deux témoins qui disent que les deux co-accusés se connaissaient : un qui ne connaissait pas Fabien Djetcha mais pensait qu'il connaissait Redouane Ikil. Et celui qui vient de revenir sur ses déclarations...