Les débats ont à nouveau viré en pugilat, jeudi 4 juillet 2019, 5ème jour du procès en appel de Redouane Ikil et Fabien Djetcha pour le braquage de deux agences postales à Toulouse, en 2012 et 2013. La cour et les parties civiles évoquent "des menaces".
Il est question de l'agression qu'aurait subi Redouane Ikil peu de temps avant le braquage de la Poste de Saint-Cyprien, quand les débats ont dérapé en échanges plus que véhéments entre le président de la cour d'assises du Tarn et la défense.
"Un mois avant votre incarcération, alors que vous sentez peut-être que les choses sont en train de tourner, vous demandez une attestation de la part d'un artisan qui a réparé votre fenêtre après une infraction ?", demande le président à Redouane Ikil, l'ancien directeur de la Poste de Bellefontaine.
La défense bondit littéralement. "Il ne pouvait pas savoir qu'il allait être interpellé ! Vous avez affirmé devant tout le monde qu'il avait connaissance des éléments du dossier". Les avocats de Redouane Ikil font planer la menace d'un recours en cassation.
"Après intimidation des témoins, des parties civiles, on assiste à l'intimidation de la cour", déplore la partie civile.
Mais la joute verbale se déplace entre le président et Redouane Ikil. Ce dernier reproche au président sont parti pris contre lui. "Lisez la presse, vous l'avez dit".
"Cela suffit, monsieur Ikil, là, on s'approche des menaces".
"On n'arrive pas à obtenir des réponses", poursuit-il. "Peut-être que je ne comprends pas bien le français, c'est peut-être à cause de mes origines", lui rétorque l'accusé.
"Oh, monsieur Ikil, est-il nécessaire de faire glisser les débats sur ce genre de considérations ? Des réponses, monsieur Ikil..."
"A propos de votre partialité, monsieur le président ?"
"Ce n'est pas acceptable", soupire ce dernier