Malmené par une partie de l'assistance, l'avocat d'Abdelkader Merah s'est félicité du verdict. Son client a été condamné pour association de malfaiteurs terroriste mais acquitté pour les faits d'assassinats et complicité d'assassinats.
Eric Dupond-Moretti redoutait un procès pour l'exemple, un procès pour répondre à la soif de justice de l'opinion publique pour ce premier grand procès d'une affaire terroriste en France.
Ce jeudi soir, après le verdict de la Cour d'assises spéciale, l'avocat d'Abdelkader Merah était visiblement satisfait. Certes sont client a été condamné pour association de malfaiteurs terroriste criminelle mais la Cour n'a retenu ni la complicité pour assassinats et tentatives d'assassinats, ni la culpabilité d'Abdelkader Merah pour avoir été le "mentor" celui qui a donné les clés idéologiques à son frère et qui l'a poussé dans son passge à l'acte.
"Les juges ont résisté à la pression de l'opinion publique" a lâché l'avocat sur les marches du Palais de Justice, hué par une partie de l'assistance. L'avocat a également eu un mot pour les familles de victimes dont il a dit comprendre la douleur.
Ce verdict, 20 ans de prison pour Abdelkader Merah et 14 ans pour Fettah Malki, est une sorte de camouflet pour le parquet général qui avait demandé la perpétuité pour le frère de Mohamed Merah et 20 ans pour l'autre accusé.
Surtout, la Cour n'a pas retenu les charges les plus lourdes et confirmé ce que la défense a toujours dit : il n'y avait pas, dans ce dossier, de preuve de la complicité d'Abdelkader Merah dans les assassinats.
Enfin, l'avocat a précisé qu'il ne savait pas encore si son client allait faire appel. Les condamnés et le parquet général ont 10 jours pour faire appel. Fettah Malki, lui, a décidé de faire appel.
