Les services de l'Etat ont donné l'alerte, mercredi, devant la multiplication récente dans les Pyrénées-Orientales, des vols de plaques d'égout et de grilles d'évacuation des eaux de pluie, vraisemblablement revendues ou fondues pour leur métal. Un trafic avec l'Espagne est suspecté.
Des centaines de plaques d'égout et de grilles d'évacuation ont disparu dans plusieurs communes des Pyrénées-Orientales au cours des derniers mois, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Si cette délinquance sévit un peu partout en France, elle est récente dans les Pyrénées-Orientales, dit-on à la gendarmerie. Une dizaine de communes est concernée par le phénomène. C'est la ferraille qui intéresse les voleurs, bon nombre d'entre eux viendraient d'Espagne.
Le préfet des Pyrénées-Orientales, René Bidal, a publié, mercredi, un communiqué pour mettre en garde les voleurs contre les risques qu'ils courent et font courir, et pour inciter les populations à ouvrir l'oeil. Car ces vols ont non seulement un coût pour les municipalités, ils représentent un réel danger pour les piétons, les cyclistes ou les automobilistes susceptibles de tomber dans un trou, dit-il.
"Les services sont en alerte et multiplient les surveillances. Mais j'incite l'ensemble de nos concitoyens à la vigilance" pour aider les gendarmes à interpeller les auteurs, dit le représentant de l'Etat.
Il en profite pour "rappeler que le vol de bien public constitue un délit puni de peines qui peuvent aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende".
Les gendarmes suspectent des trafiquants de revendre leur butin de l'autre côté des Pyrénées, en Espagne voisine où il serait beaucoup plus facile à écouler.