De la feria de Céret 2019 marquée par la rudesse des combats et l'injustice du public, une image se détache. C'est l'estocade qu'a osée et réussie Maxime Solera le 14 juilet.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le samedi 13 juillet, les toros de Fraile manquent de tout, à part les cornes. Ils n'ont pas de force, pas de race (ou si peu), aucune homogénéité et pas la moindre aptitude au combat. Face à eux, seul Joselillo a pu saluer après son combat du troisième. Ses deux collègues, Javier Castaño et Iván Vicente ont entendu un silence dont on aimerait dire qu'il fut poli. 
Le public a applaudi à tout rompre les piques au prétexte qu'elles permettaient de voir les toros s'élancer de loin. Confondant violence désordonnée et bravoure véritable, ignorant les efforts d'Iván Vicente pour toréer "con sentimiento", conspuant Joselillo qui a toréé un sixième toro nettement plus petit que ses congénères, quelques braillards ont donné une bien triste image de l'afición catalane.

Ce fut la même chose le lendemain après-midi. À un détail près : les toros. Les Saltillo, puissants, armés comme des forteresses, imprévisibles, dangereux de bout en bout ont fait régner une athmosphère d'angoisse. 
C'est un luxe rare pour tout "aficionado a los toros" de voir ces animaux jaillir hors du toril, s'approcher des barrières et scruter le callejón, livrer de sauvages batailles contre le cheval du picador, couper la ligne de course des banderilleros, sembler "réfléchir" avant de s'élancer dans la muleta. C'est un luxe rare d'admirer face à eux des toreros-guerriers qui ont tenté, en dépit de tous les dangers, de dessiner les passes les plus lentes et les plus douces possibles. Fernando Robleño, Javier Cortés et Gómez del Pilar n'ont jamais triché, jamais baissé les bras. Leur mérite est double, face à de tels toros et devant un public dont les insultes et les sarcasmes recouvrirent parfois les applaudissements.

Le dimanche matin, un jeune homme a réconcilié tout le monde. Il s'appelle Maxime Solera, il est catalan d'origine. Il ne prétend pas être le torero le plus fin du circuit. Mais il est probablement l'un des plus sincères. Et il ne manque ni de courage ni d'audace comme en témoigne la vidéo de son estocade sans muleta donnée au troisième-bis de la novillada du 14 juillet, "Hurón" de la ganadería Urcola.

Quant à la faena à ce toro, vous la verrez dans "Signes du Toro l'Actu", n° 3, le 20 juillet prochain. Et vous vérifierez par la même occasion qu'en plus, le garçon torée vraiment bien!




 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information