La période de confinement a été particulièrement difficile pour les malades d'Alzheimer qui ont besoin d'interactions et de stimulations sociales régulières. Le contact des animaux est, pour eux, une façon ludique de renouer des liens.
André Touzla brosse un petit âne et son sourire est radieux: "Je me régale, il est gentil, je me régale et lui aussi", raconte-t-il, visiblement heureux. A ses côtés, Gisèle Gardel, touchée elle aussi par les troubles cognitifs de la maladie d'Alzheimer, nourrit des poneys et des chèvres. Et son plaisir d'être là est lui aussi bien visible.
Tous deux sont au milieu des animaux de l'association Cœur sauvage à Argelès-sur-mer, à l'initiative du Grand Platane. Cette association accompagne chaque jour une trentaine de malades dans trois structures différentes, à Perpignan, Millas et Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales.
Après une période d'arrêt lié au confinement, l'association a repris son activité. Cette structure d'accueil thérapeutique de jour, non médicalisée, essaie de rattraper un peu le temps perdu : l'isolement a été particulièrement pénible pour les personnes qui souffrent d'Alzheimer.
Pour aider les malades à renouer des liens, l'association a amené des malades rencontrer des animaux. Ce contact avec la nature présente un grand avantage: les animaux ne sont pas dans le jugement, et c'est très important, tant "la maladie d’Alzheimer est stigmatisante", comme l'explique Rachel Vukovac, psychologue du Grand Platane.
Retrouvez dans la vidéo ci-dessous le résumé en image de ce beau moment partagé, à l'occasion de la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer.Le regard de l’autre, le sentiment de honte que peut éprouver la personne malade d’être dans l’échec, peuvent entraîner de la dépression, ou tout simplement de la tristesse et il n’y a pas ça dans les relations avec l’animal.
Les animaux de l'association Coeur Sauvage apportent aussi régulièrement du réconfort à d'autres accidentés de la vie, comme des enfants en difficulté.