Inauguration du mémorial, du camp d'internement, d'Argelès-sur-Mer

Situé à Valmy, dans les Pyrénées-Orientales, le lieu est consacré à un épisode douloureux de l’histoire d’Argelès-sur-Mer, l’internement de 200.000 républicains espagnols ayant fui le Franquisme en 1939.


Depuis une quinzaine d’années, un travail de mémoire conséquent et reconnu est initié à Argelès-sur-Mer, l’ouverture par la municipalité du Mémorial du camp de la Retirada, est le point d’orgue de cette démarche.

Nous sommes en février 1939. Plus de 450.000 républicains franchissent la frontière franco-espagnole suite à la chute de la Seconde République espagnole et à la victoire du général Franco. Ce dramatique événement historique est plus connu sous le nom de «Retirada».

Le gouvernement français choisit la plage d'Argelès-sur-Mer pour «accueillir» tous les réfugiés. Un camp d'internement est ouvert à la hâte. Plus de 200.000 républicains y séjourneront dans des conditions extrêmes avant d'être transférés dans les camps de Saint-Cyprien, du Barcarès, de Bram et du Vernet.

Situé au premier étage de l’espace Jules Pams, à Valmy, au pied des Albères, le Mémorial a pour objectif de matérialiser le travail de recueil de mémoire, déjà réalisé, et de présenter celui-ci à tous les publics de manière très pédagogique.


La salle s’étend sur 200 m². Elle est divisée en deux zones symbolisant l’Espagne et la France, séparées par une cloison qui matérialise la frontière pyrénéenne.

La partie Espagne

Elle permet aux visiteurs de prendre connaissance et conscience du contexte historique trouble de l’époque : des panneaux de taille imposante expliquent par le biais de textes trilingues (français, espagnol, catalan) et de visuels poignants les causes de la guerre civile, le Franquisme. Une carte d’Espagne en relief et interactive ainsi qu’une frise chronologique complètent le dispositif.
La guerre d’Espagne ayant été le premier conflit fortement médiatisé, l’accent est également mis sur la manière dont les médias ont relaté ce drame.

La Frontière

Le visiteur arrive ensuite à la cloison symbolisant la frontière. Il peut y lire des coupures de presse de journaux d’époque (L’Indépendant, L’Illustration, El Diluvio) qui y sont placardées. Puis il passe côté France, non sans avoir été au préalable plongé dans une ambiance de guerre : une sonorisation distille des bruits de bombardements, de ceux qu’ont dû subir sans relâche les populations au cours de leur exode.

La partie France

Elle est exclusivement consacrée au camp. Ses couleurs claires, qui contrastent avec l’obscurité du passage, rappellent celles des baraquements qui se dressaient alors sur la plage nord d’Argelès-sur-Mer. Des panneaux explicatifs suspendus aux poutres, de grands visuels, une fresque chronologique, des documentaires télévisés et des oeuvres d’art (sculptures, tableaux) rythment une visite axée sur les conditions de vie dans le camp. Un livre numérique est également consultable.


Infos pratiques
 
Ouvert toute l’année du mardi au samedi de 14h à 18h.

Fermé les jours fériés d’octobre à mai et entre Noël et le Nouvel An.

Entrée gratuite pour les particuliers (consulter pour les visites guidées).

Accès handicapés.
 
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