Incendie mortel à Cerbère : Bernard Cazeneuve attendu sur place en fin de journée

Plus de 150 hectares ont brûlés dans un violent incendie à Cerbère, dans la nuit de jeudi à vendredi. Une femme pompier volontaire a perdu la vie dans l'intervention. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est attendu en fin de journée sur place.

La commune de Cerbère a été frappée par un violent incendie jeudi soir. Le feu a duré toute la nuit, ravageant 150 hectares de maquis. Il a été maîtrisé en fin de matinée, vendredi.

Patricia Filippi, pompier volontaire au Boulou, a trouvé la mort pendant qu’elle luttait contre les flammes. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du drame.

Reportage à Cerbère d'Olivier Meyer et Joan Lopez.

Le décès de cette mère de famille de 48 ans a provoqué l’émotion des pompiers des Pyrénées-Orientales, mais aussi de Manuel Valls, qui a fait part de sa tristesse sur Twitter.

Profonde tristesse après le décès d'une sapeur pompier à Cerbère. Elle restera pour tous un exemple de courage. Soutien à sa famille.

— Manuel Valls (@manuelvalls) 18 Septembre 2015

Bernard Cazeneuve, le Ministre de l'Intérieur, s'est rendu, en début de soirée, vendredi, sur les lieux du drame

La préfète Josiane Chevalier s'est rendue sur place vers 4h du matin pour rencontrer le groupe d'intervention de la victime au centre de secours de Cerbère. "Les moyens nombreux déployés sur le feu (...) ont permis de le faire évoluer vers une situation favorable", a déclaré la préfète, selon son directeur de cabinet.


Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve est venu, en début de soirée, vendredi, sur les lieux du drame. "Patricia Filippi est morte au feu, fidèle à la devise des sapeurs-pompiers : Sauver ou périr", a-t-il déclaré dans un communiqué, dans lequel il compatit au chagrin des proches et présente les condoléances du gouvernement.


Un départ de feu volontaire ?

La question de l’origine du feu fait débat, certains maires estimant qu’il s’agit d’un incendie volontaire. Le maire de la commune limitrophe de Banyuls-sur-Mer, Jean-Michel Solé, a déclaré : "Je ne vois pas comment on pourrait avoir du feu comme ça, à dix heures moins le quart, en bord de route", précisant avoir eu connaissance de deux autres départs de feu la veille.

Jean-Claude Portella, le maire de Cerbère, est lui aussi sceptique sur la manière dont le feu a démarré. Ses explications.

Une position tempérée par Régis Mourot, le capitaine de permanence de la gendarmerie de Perpignan, qui évoque "une hypothèse parmi d'autres".