De nouveau dans le rouge, les casinos jouent la carte Ayrault

Les casinos du Grau-du-Roi, Palavas-les-Flots, la Grande Motte, Sète, Lamalou et Céret  pour ne citer qu'eux, ont écrit  au 1er ministre pour lui demander de lever les blocages administratifs et d'autoriser de nouveaux jeux.

De nouveau dans le rouge après une timide embellie en 2011, les casinos -dont celui du Grau-du-Roi- se tournent vers le Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour lui demander de "débloquer" l'exploitation de nouveaux jeux et un aménagement de leurs horaires

Dans une lettre à M. Ayrault datée du 20 décembre , les trois syndicats patronaux représentant les 196 casinos français annoncent que l'exercice du 1er novembre 2011 au 31 octobre 2012 s'est achevé sur une baisse de 1,8 %. Le produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises et les gains des joueurs, équivalent du chiffre d'affaires pour les casinos) s'est en effet élevé à 2,275 milliards d'euros, soit une baisse de 1,8 % par rapport à l'exercice précédent (2,32 milliards d'euros en hausse de 0,95 %).
Pendant l'exercice 2011/2O12, le PBJ des quelque 23.000 machines à sous a baissé de 2,5 % à 2,054 milliards d'euros tandis que celui des jeux de table (roulette anglaise, black jack, poker ..) augmentait de 5,25 % à 221 millions d'euros.

Dans leur courrier au Premier ministre, les présidents du Casinos de France, du Syndicat des casinos modernes de France et de l'Association des casinos indépendants français rappellent que le secteur (15.500 emplois directs) a connu depuis cinq ans une baisse de 20 % de son chiffre d'affaires.
Les casinos regrettent également que les adaptations demandées, "pourtant sans incidence négative sur les budgets de l'Etat et des communes, tardent
à recevoir l'agrément de nos deux ministères de tutelle (Intérieur et Budget) et ne (soient) toujours pas finalisées dans des textes réglementaires pour des raisons qui nous échappent".

 Innover en période de crise

Les quelque 180 communes françaises qui accueillent un ou plusieurs casinos suivent aussi de très près l'évolution du PBJ des casinos puisque 15 % des prélèvements fiscaux sur le PBJ vont directement dans leur budget (85 % à l'Etat).

 les casinos expliquent avoir appelé  "en plusieurs occasions l'attention de leurs tutelles sur leurs difficultés" : rencontres avec des membres des cabinets des ministres de l'Intérieur et du Budget fin août 2012; lettres ou mails. "Nous avons besoin que l'on nous permette d'innover en période de crise et dans un contexte concurrentiel (FDJ, PMU, jeux en ligne) très rude", ajoutent-ils.

Les casinos assurent se heurter depuis plusieurs mois "à une forme d'inertie" sur les modifications de textes nécessaires pour de nouveaux jeux. Ils citent le jeu de la bataille (jeu de cartes sur table) "expérimenté avec succès" pendant six mois, qui n'a toujours pas reçu d'agrément officiel et dont la mise en service a été suspendue.

Selon les casinos, les textes préparés par l'Intérieur et soumis au Budget, attendent depuis trois mois un avis favorable. Trois autres jeux "expérimentés avec succès également et validés par la Commission des jeux du ministère de l'Intérieur, ne peuvent plus être exploités", ajoutent les casinos.

Les casinos ajoutent avoir expérimenté pendant plus de six mois un découplage des horaires de fonctionnement des jeux traditionnels et
des machines à sous. Ce test, selon eux, s'est révélé satisfaisant pour le Service central des courses et jeux, mais son exploitation en régime normal n'a pu démarrer car elle nécessite également une modification de textes. Dans leur lettre au Premier ministre, les casinos demandent donc à M. Ayrault "de bien vouloir intervenir pour mettre fin à cette situation de blocage".



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