Alors que le gouvernement abordait hier la question du plan de sobriété énergétique, les maires de certaines communes s'inquiètent de pouvoir payer leurs factures d'énergie au vu de la hausse des coûts. C'est le cas pour la ville d'Elne qui a mis en place des efforts de sobriété depuis deux ans déjà.
Après quatre mois de concertation, le gouvernement a dévoilé hier, jeudi 6 octobre, son plan de sobriété énergétique. Comme l'explique Elisabeth Borne sur Twitter, l'objectif c'est de "réduire notre consommation d'énergie de 10% en 2 ans".
À Elne dans les Pyrénées-Orientales, ces débuts d'efforts de consommation énergétique ne suffiront pas à réduire l'envolée des factures d'énergie. Voilà deux ans que la ville prône la prudence en terme de consommation. Chaque nuit, elle éteint ses éclairages publics, ce qui lui permet d'économiser environ 100 000 euros sur l'année.
Mon motif d'inquiétude c'est de ne pas pouvoir payer ou alors de payer et de nous mettre dans une situation de banqueroute.
Nicolas GarciaMaire d'Elne
Aujourd'hui le maire d'Elne étudie le renouvellement du contrat énergétique de la ville pour l'année qui arrive. Face aux augmentations faramineuses, il reconnaît ne plus pouvoir s'en sortir seul, sans l'aide de l'état.
700 000 euros prévus d'augmentation
À l'échelle de la ville, les coûts de l'énergie, gaz et électricité compris, oscillent habituellement entre 450 000 et 500 000 euros pour un an. Cette année, on lui prévoit une augmentation de 700 000 euros. Une somme qui est habituellement dédiée aux investissements indispensables de la mairie.
Dans une impasse, le maire s'allie avec 130 autres communes pour négocier conjointement les tarifs de leur électricité, en espérant pouvoir éviter la hausse.
L'association des maires des Pyrénées-Orientales se tourne vers l'État afin de lui demander "une aide pour réguler les tarifs ainsi qu'une aide à l'investissement pour faire des économies d'énergie sur le long terme" explique Edmond Jorda le président de l'association. Les maires continuent de demander une extension du bouclier tarifaire.