A Perpignan, l'extension du pass sanitaire aux personnels recevant du public se passe sereinement

A compter de ce 30 août, le pass sanitaire est exigé pour les personnels des établissements recevant du public. A Perpignan, la mesure avait été globalement anticipée par les professionnels de la restauration.

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Après les clients, c'est au tour des salariés des établissements recevant du public de devoir présenter leur pass sanitaire : attestation de vaccination complète anti-Covid, test négatif de moins de 72 heures ou attestation du rétablissement de la Covid-19 datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois. A Perpignan, où se sont rendus nos journalistes Raphaëlle Talbot et Frédéric Savineau, les professionnels semblent avoir largement anticipé et accepté cette mesure.

Une minorité de salariés opposés à la vaccination

C'est le cas de Claude Espiago, propriétaire de la Maison Espiago, un restaurant familial employant 5 personnes.

Très tôt en avril, on s’est vaccinés mon épouse et moi-même, puis en juin nos salariés l’ont fait. On se doutait que ça deviendrait obligatoire. On se voyait mal déontologiquement servir à manger et donner le Covid en même temps à nos clients. Ne pas transmettre, c’est se faire vacciner. Je n’ai pas trouvé de réticences au sein de mon équipe. Alors ce matin, tout s’est passé normalement.

 Claude Espiago, propriétaire de la Maison Espiago

La tendance est la même dans la plus grande brasserie de Perpignan. La quasi totalité des salariés a son pass sanitaire. Seuls deux employés refusent de se faire vacciner. Un regret pour le propriétaire Camille Otero :
 

On les avait prévenus, donc ça va, c’est leur choix, on va s’organiser. Il faut juste que cela ne mette pas en péril notre entreprise, on a quand même 38 salariés. On est habitués à un respect des normes d’hygiène dans notre profession. Je pensais que ça serait une contrainte plutôt pour la clientèle que pour nous, et en fait pas du tout : les clients sont au rendez-vous et présentent leur pass sanitaire sans qu’on ait besoin de leur demander. 

Camille Otero, propriétaire du Café Vienne

Impact réduit sur l'activité

Selon l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie et de la restauration) syndicat majoritaire du secteur, le personnel manquant à l'appel aujourd'hui, faute de passe-sanitaire, reste minoritaire. C'est ce qu'explique Brice Sannac, le président de l'UMIH des Pyrénées-Orientales :

C’est une contrainte de plus, ça vrai que ça fait beaucoup. On estime qu'on a 10% de collaborateurs qui ne sont pas vaccinés, qui n’ont pas encore les 2 doses ou qui veulent pas du tout se faire vacciner. La conséquence de la mise en place du pass sanitaire, c'est que certaines structures vont devoir fermer quelques jours, ou travailler en équipes réduites. Aujourd’hui, on est face à un gros problème : celui du recrutement dans notre secteur. Mais il est logique, si nous demandons le pass sanitaire à nos clients, de le demander aussi à nos collaborateurs.

 Brice Sannac, président de l'UMIH 66

Pass sanitaire jusqu'au 15 novembre

Si un employeur refuse de contrôler ses employés, il s'expose dans un premier temps à une fermeture administrative de sept jours et à une amende de 9000 euros en cas de récidive. Le pass sanitaire est en vigueur usqu'au 15 novembre.

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