Il y a 7 mois, 6 enfants passagers d'un car scolaire trouvaient la mort dans une collision avec un TER au passage à niveau de Millas. Depuis, la route est théoriquement interdite à la circulation et le passage à niveau du drame est fermé. Mais de nombreux véhicules bravent cette interdiction.
La situation au passage à niveau de Millas est devenue ubuesque... et surtout dangereuse.
Depuis que des automobilistes en colère ont enlevé une partie des barrières qui fermaient le passage à niveau, les voitures et même des camions passent de nouveau l'obstacle. Ils prennent la file de gauche à contre-sens en contournant le terre-plein central puis ils passent en zigzag pour éviter les barrières.
Malgré l'interdiction matérialisée par des panneaux et des plots, et malgré la présence "dissuasive" de notre caméra, nous avons compté 52 véhicules en une heure seulement. Pas moins !
Et tout le monde à une bonne raison pour transgresser l'interdiction...
Moi, j'avais besoin de passer... alors je suis passé. Pourtant, c'est pas dans mon tempérament".
Ma fille habite là au coin, alors... ! des fois oui, des fois non !
De toutes façons, y a pas de trains qui passent. Alors pourquoi c'est encore fermé ?
7 mois après le drame, l'enquête sur le terrain semble terminée. Les automobilistes, notamment les riverains, ne comprennent donc pas que le site reste interdit et fermé à la circulation.
Des entreprises des environs et des agriculteurs se plaignent d'une gêne considérable à prendre les déviations pour leur activité et du danger à rouler sur de petites routes.
Le préfet des Pyrénées-Orientales vient d'écrire au magistrat chargé de l'enquête à Marseille. Il attend sa réponse...