Des investigations sont en cours pour déterminer si le malade a attrapé la maladie sur le territoire. C'est le cinquième cas de dengue déclaré dans les Pyréneés-Orientales depuis le début du mois de mai.
Un nouveau cas de dengue a été identifié à Perpignan la semaine dernière. Depuis le 1er mai dernier, quatre cas ont été confirmés dans le département des Pyrénées-Orientales. Mais cette fois-ci, il pourrait s’agir d’un cas autochtone. Les investigations sont en cours.
Un cas autochtone ?
On parle de cas autochtone quand le malade a contracté la maladie sur le territoire et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les deux semaines précédant sa contamination. Les quatre cas recensés depuis le début du mois de mai étaient des cas importés : les malades avaient contracté la maladie dans des zones où le virus circulait déjà, en l’occurrence à La Réunion et à Cuba.
La dengue est une maladie virale transmise par le moustique tigre. De la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et des nausées sont les symptômes les plus fréquents. Les formes sévères de la maladie peuvent s’avérer particulièrement graves.
Pour découvrir si le malade de Perpignan a attrapé le virus directement dans le département catalan, les autorités de santé ont lancé une enquête de contact tracing. Comme pendant l’épidémie de coronavirus, il s’agit d’interroger le malade et les personnes avec qui il a été en contact pour déterminer précisément le moment où il a été contaminé.
Ce travail d’enquête sera mené par "les équipes de santé publique France et de l’ARS Occitanie", précise Guillaume Dubois, le directeur de l’ARS des Pyrénées-Orientales.
Éliminer l’eau stagnante
Pour limiter la prolifération des moustiques, il faut éliminer les eaux stagnantes et se protéger. Il est recommandé de :
- Utiliser des produits répulsifs et porter des vêtements couvrants
- Couvrir les réservoirs d’eau, les citernes et les piscines non utilisées
- Vider les pots de fleurs
- Nettoyer les gouttières
- Vérifier qu’il n’y a pas d’eau dans des amas de feuilles
Il est également conseillé de sensibiliser ses voisins : un moustique tigre vit dans un périmètre de 150 mètres. Moins intuitif, le directeur de l’ARS recommande "d’entretenir les sépultures dans les cimetières, qui sont des lieux propices au développement des moustiques".
Démoustication
Lorsqu’un cas de dengue est déclaré, les autorités de santé procèdent à une démoustication de la zone.
On informe les maires qu’il y aura un traitement contre les moustiques tigres. On va pulvériser un insecticide sur la voie publique, soit à partir d’un 4x4, soit par des interventions plus ciblées. On le fait la nuit pour éviter les désagréments pour les populations.
Guillaume Dubois, directeur de l'ARS des Pyrénées-Orientales.
Le directeur de l’ARS 66 se veut rassurant et rappelle qu’il s’agit des "mêmes produits que dans les anti-moustiques du commerce". Même si les quantités sont bien plus importantes, "il n’y a pas de danger particulier", assure-t-il.
Certaines précautions peuvent néanmoins être prises : fermer les fenêtres, rentrer le linge et les jouets des enfants et attendre trois jours avant de consommer les fruits et légumes du potager. La pulvérisation d'insecticide autour du domicile de la personne infectée la semaine dernière à Perpignan s’est déroulée dans la nuit du 24 au 25 juillet.