Désagréable à cause de ses piqûres mais aussi vecteur de maladies comme la dengue, le moustique tigre est de retour ce printemps dans l'Hérault. La surveillance de l'Aedes albopictus est renforcée à compter du 1er mai et les traitements vont débuter pour éviter sa prolifération.
Moustique tigre, bientôt le retour ! Après ces dernières pluies printanières et à l’approche de la chaleur de l’été, les moustiques vont refaire surface en Occitanie. Parmi la cinquantaine d'espèces recensées, quatre sont plus agressives, dont le moustique tigre. Il est implanté depuis plusieurs années et actif en Occitanie, en zone humide, mais surtout en zone urbanisée.
Selon l’Agence régionale de santé, depuis 2011, le moustique tigre a colonisé l'Occitanie. 1964 communes sont concernées, soit 88 % de la population régionale.
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Le moustique tigre passé au crible dès le 1er mai
Une surveillance renforcée est donc annoncée par les autorités de santé pour éviter sa prolifération. L'Aedes albopictus, pour ce qui est de son nom scientifique, est vecteur de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le zika, rappelle le ministère des Solidarités et de la Santé sur son site Internet. Cette surveillance renforcée prend effet dès le 1er mai jusqu'en novembre et s’articule, selon Gregory L'ambert, entomologiste médical à l’EID (Entente Interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen) autour de trois axes.
"Un suivi entomologique, plus poussé, est réalisé par les 160 agents de L’EID. Ils sillonnent le territoire pour recenser les populations de moustiques tout au long de l’année et d’autant en cette période de ponte", explique Grégory L'ambert.
Depuis le 11 mars, en prévention, pour éviter la prolifération des moustiques des marais surtout, près de 6200 hectares de zones humides ont été traités dans l’Hérault, le Gard, l’Aude et les Pyrénées Orientales. C’est proche des engagements des cinq dernières années. Les moyens sont aériens à 78 %, et le restant terrestre. Grégory L'ambert précise : « à compter du 25 avril, il est prévu de nouveaux épandages du bio insecticide BTI par voie aérienne sur plusieurs semaines essentiellement pour les moustiques des marais. Concernant le moustique tigre, présent en grande partie en zone urbanisée, la meilleure stratégie qui fonctionne, ce sont les gestes du quotidien ».
C'est le troisième levier d'action, la sensibilisation des citoyens, principalement ceux qui vivent près des zones de pontes. Des gestes simples permettent d'éviter la proliférations des insectes.
Petite "piqure de rappel"
A l’extérieur de la maison : penser à prendre dès à présent quelques précautions simples et efficaces. Bannir tout d'abord le moindre récipient rempli d’eau de pluie. Que ce soit sur votre balcon, terrasse ou dans votre jardin, vider une fois par semaine les coupelles, caches-pots de fleurs, gamelles pour animaux ou autre seaux et arrosoirs. Des endroits où le moustique prend plaisir à pondre des œufs et fonder une famille. Pensez donc à ranger à l’abri de la pluie les jouets des enfants, les outils de bricolage et autres ustensiles. A noter que les moustiques tigres ont une capacité de jeu sur un petit périmètre, qui oscille entre 30 et 150 mètres autour de chez vous. D’où l’intérêt d’aménager et de surveiller son lieu de vie. But de la manœuvre : éradiquer la moindre larve.
A l’intérieur du foyer : si votre maison est dotée d’une climatisation, allumez la ! Surtout dans les chambres, vous vous assurerez des nuits plus tranquilles, car c’est connu, le suceur de sang vecteur de virus est attiré par la chaleur du corps mais fuit le froid. Quant à ceux qui ne tiennent pas à se doter d’un climatiseur pour des raisons financières ou par souci d’économie d’énergie, il leur reste l’installation de moustiquaires très en vogue ces dernières années.
Si vous êtes piqués
Sachez que malgré ces précautions, si vous êtes victime de plusieurs piqûres de moustiques tigre, pas de panique ! Le plus souvent, les conséquences sont bénignes. Il suffit de nettoyer la boursoufflure avec une compresse imbibée d’eau froide ou chaude, au choix, ou d’appliquer un produit apaisant acheté en pharmacie à base d’huiles essentielles. En revanche, en cas de fièvre brutale, de douleurs articulaires, sachez que des professionnels de santé sont mobilisés pour apporter des soins et recenser le moindre cas dans notre région.
Dès le 1er mai, l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie met en place une surveillance médicale renforcée. Par ailleurs, un traitement insecticide peut-être organisé dans les lieux de passage du malade.
L’an dernier, l’ARS a recensé beaucoup moins de cas qu’en 2020 en raison de la limitation des voyages : un seul cas par exemple de dengue autochtone, c’est-à-dire contractée sur place en Occitanie, et 24 cas d’arboviroses importées par des personnes revenues de voyage. Cette année, les départs en vacances vont se multiplier, il est donc recommandé à votre retour d’utiliser des répulsifs efficaces durant sept jours, surtout si vous êtes partis en zone tropicale.
