Le conflit entre Israël et le Hamas sera naturellement présent au festival de photojournalisme "Visa pour l'image" de Perpignan du 31 août au 15 septembre. Un sujet sensible qui pourrait être traité sous forme de projection.
Le programme de la 36 ème édition du festival de photo journaliste Visa pour l'image a été dévoilé, il aura lieu du 31 août au 15 septembre à Perpignan. Comme chaque année bien sûr, il se fera l’écho des chaos du monde et parlera bien sûr du conflit israélo-palestinien. Un sujet complexe et délicat, les organisateurs ne savent pas encore sous quelle forme le sujet sera traité.
"Je pense que nous allons nous diriger vers une très grande projection pour plusieurs raisons. D'abord, car je connais beaucoup de photographes gazaouis qui ont tous fait un travail formidable. J’ai envie de tous les montrer. Ensuite, le sujet est délicat (voyez ce qui se passe dans les universités américaines et françaises)...
Quel que soit l'angle que l'on prenne, on se fera taper dessus en disant qu'on sera pro ceux-ci ou ceux-là.
Jean-François LeroyDirecteur génaral du festival
. Lors d'une soirée de projection, vous avez le commentaire en direct, alors que lors d'une expo, les gens ne lisent pas forcément les légendes. Je n'ai pas envie d'avoir d'un côté comme de l'autre les activistes pro israéliens ou pro palestiniens qui viennent démolir une exposition car ils auront trouvé que j'étais trop radical. C'est la première fois que j'ai un sujet aussi "touchy" en 36 ans.
Jeux olympiques et addiction aux écrans
Le festival fera la part belle au sport avec des photos des Jeux olympiques, au jour le jour.
Autre sujet : l’exposition des enfants aux écrans. "C'est souvent leur seule source d'information. Je suis très attachée au croisement des sources. Nous avons envie de leur montrer qu'il y a une autre manière d'informer. Quand on voit le nombre de conneries diffusées sur les réseaux sociaux, il faut leur dire qu'il ne faut pas croire tout ce que l'on entend, il faut vérifier l'information avant de la diffuser, c'est important", martèle Jean-François Leroy, directeur général du festival.
Les organisateurs envisagent aussi une exposition dédiée à la "drogue du zombie". Un sédatif destiné aux chevaux, qui n'est pas assimilable par l'organisme humain et provoque des dégâts considérables et des plaies atroces. Un fléau qui fait des ravages aux Etas-Unis et qui commence à arriver en Europe. "Je n'ai pas encore trouvé de photos pas trop horribles", conclut Jean-François Leroy,