Ce samedi 3 septembre 2022, plusieurs photographes ont été récompensés au Visa pour l'image pour leur travail en Ukraine. Le président du festival perpignanais en a profité pour réagir aux propos de Ségolène Royal niant la réalité de cette guerre.
Ce samedi soir à Perpignan, le 34e festival Visa pour l'image a récompensé le travail de plusieurs photographes ayant couvert la guerre en Ukraine.
Evgeniy Malolteka (Associated Press) obtient le Visa d'Or News, prix le plus prestigieux.
Le photographe Lucas Barioulet a reçu le prix Rémi-Ochlik de la ville de Perpignan pour Le Monde. Enfin, le Visa d’or de la presse quotidienne internationale a primé le danois Mads Nissen pour le journal Politiken.
"Mon cœur est en Ukraine"
L'Ukraine a été au cœur de la cérémonie de remise des prix à Perpignan ce samedi soir. Les images de quartiers bombardés, de visages défigurés et de mères ensanglantées ont défilés sur l'écran. Celles du saccage de Marioupol, signées Evgeniy Malolteka pour Associated Press, lui ont valu les honneurs.
Le photographe se confie : "L'Ukraine a connu ses moments difficiles dans l'Histoire, mais aujourd'hui, des gens meurent tous les jours sur la ligne de front. Pendant que je suis là, à parler devant vous, mon cœur est avec eux, en Ukraine."
Une cérémonie teintée de polémique
La soirée n'a pas été indifférente aux propos tenus par Ségolène Royal plus tôt dans la semaine. Jeudi 1er septembre, sur BFM, l'ex-ministre a mis en doute la réalité de la guerre en Ukraine, accusant les Ukrainiens d'avoir eu recours à des comédiennes pour simuler l'attaque de la maternité de Marioupoul. "Vous pensez bien que s’il y avait la moindre victime, le moindre bébé avec du sang, à l’heure des téléphones portables on les aurait eues (les images)" avait-elle alors affirmé.
Suite à ces propos et face à la réalité des photographies des candidats, le président du festival s'est indigné lors de l'ouverture de la cérémonie.
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"C'est inadmissible, révoltant"
Je suis scandalisé qu'une responsable politique de ce niveau puisse proférer de telles âneries. C'est inadmissible, révoltant, dégueulasse.
Jean-François Leroy, directeur du Visa pour l'image
Ségolène Royal a dores et déjà présenté son mea culpa : "Je n’ai jamais nié les crimes de guerre et je m’excuse volontiers auprès des victimes si elles l’ont pensé."
Le lauréat du Visa d'Or News a quant à lui salué et remercié le travail de ses confrères photojournalistes du monde entier qui permettent de faire connaître la vérité sur son pays.
