CARTE. Sécheresse exceptionnelle dans les Pyrénées-Orientales

Malgré la période hivernale, les feux ne cessent de prendre dans les Pyrénées-Orientales. Les niveaux records de sécheresse en seraient la raison.

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De nombreux feux se déclarent dans les Pyrénées-Orientales, comme celui de ce dimanche 5 février sur la commune de Torreilles où sept pompiers ont été blessés.

En cause, la sécheresse anormale qui sévit actuellement  dans la région.

Si dans le Gard et la Lozère c'est une année assez classique malgré un niveau d'humidité faible, dans l'Hérault et les Pyrénées-Orientales, la situation est inquiétante.

Dans le département des Pyrénées-Orientales, la sécheresse atteint des niveaux records.

Sur Twitter, la Sécurité Civile appelle à la prudence et au respect de la réglementation sur le brûlage des végétaux :"en cas de vent important, l'emploi du feu est interdit".

Sécheresse et taux de précipitation déficitaire

Le taux de précipitation se calcule sur une saison hydrologique, à savoir, de septembre à août. Même si cette saison n'est pas finie, on observe d'ores et déjà que ce taux est déficitaire dans la région.

Météo France nous explique : "En ce moment, c'est la période de recharge des nappes phréatiques. Or, suite à un été chaud et sec, on observe un déficit d'eau de 50 à 70 %, des Cévennes aux Pyrénées-Orientales."

Ci-dessous, une carte qui recense l'année la plus chaude dans plusieurs villes de France. En cliquant sur les points associés aux villes, les données des températures les plus élevées s'affichent ainsi que celles du cumul de pluie.

Sur une période de cinq mois, -47% de déficit de précipitations, c'est conséquent : il y a peu d'apport d'eau sur des sols qui sont déjà extrêmement secs. Sans recharge des nappes phréatiques, le problème d'irrigation des sols dans les mois à venir va devenir inquiétant.

Les épisodes pluvieux n'ont fait remonter les niveaux d'eau que de manière superficielle mais ces précipitations ne sont pas suffisantes pour endiguer la sécheresse, explique Météo France. L'hiver n'est pas fini : des épisodes copieux peuvent arriver et rattraper ce déficit, notamment au printemps.

Sur Info Sécheresse, il est possible d'accéder à une carte qui exprime le taux de sécheresse par département à l'échelle de la France. Dans les Pyrénées-Orientales, on constate un déficit de pluviométrie de 60%. La végétation souffre et meurt sur pied, ce qui créent de nouveaux combustibles pour l'été.

Aujourd'hui, la situation est assez inédite pour un mois de février, explique le lieutenant Colonel Fabien Vergès. Le département est encore placé sous un arrêté qui limite l'usage de l'eau : cette situation inquiète les sapeurs-pompiers.

Je n'ai jamais vu de telles vitesses de propagation de feu à cette période de l'année. Avec le vent soutenu et la végétation très sèche, cela rend difficile l'opérationnel sur le terrain.

Lieutenant Colonel Fabien Vergès

Une organisation à repenser

Face à ces scénarios inhabituels, les sapeurs-pompiers doivent repenser leur organisation en saison hivernale. "L'été, on est rompu, on travaille avec des groupes d'intervention, des moyens aériens, on renforce nos effectifs avec 150 réservistes et plus de cadres sont mobilisés. En ce moment, on se retrouve sans cette organisation estivale mais avec les même types de feux", décrit le lieutenant-colonel. Il faut réfléchir pour appréhender au mieux l'évolution de la situation.

Il va falloir se mettre autour de la table pour qu'on réfléchisse à de nouveaux modes de fonctionnement, notamment par rapport aux périodes qui avant, ne représentaient pas un risque pour les feux de forêt.

Lieutenant Colonel Fabien Vergès

Les sapeurs-pompiers appellent à la prudence auprès des citoyens. Ils réfléchissent à mettre en place une prévention plus accrue. Par exemple "pratiquer l'écobuage avec une tramontane qui souffle à 60 ou 80km/h, aujourd'hui ce n'est plus possible" explique le lieutenant-colonel.

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