Manuel Valls, candidat à la mairie de Barcelone, a considéré ce mardi matin que se jouait dans la métropole catalane, "la destin de l'Europe", lors d'un entretien sur France Inter.
"Pour moi, Barcelone, c'est le même chemin" que celui de sa carrière politique en France, a-t-il estimé, alors qu'il doit intervenir une dernière fois à l'Assemblée nationale, ce mardi, avant de démissionner de son mandat de député.
En qualifiant Barcelone de "ville cosmopolite, ouverte" et de "grande ville méditerranéenne et de l'Europe du Sud", il a souligné que s'y jouait "en partie le destin - pas seulement de la Catalogne, et de l'Espagne, pas seulement les problèmes d'une ville (...) - mais se joue le destin de l'Europe".
Le combat qu'on mène ici (en France) est le même qu'on mène en Espagne: je crois que, par exemple, Emmanuel Macron a raison de souligner que le grand débat, le grand combat aujourd'hui en Europe, est entre ceux qui défendent l'Europe du point de vue des progressistes face au populisme. Ce combat, c'est le même, donc j'ai envie de le mener", a poursuivi l'ancien Premier ministre de François Hollande.
Valls, 100% européen
Valls qui est né à Barcelone, puis qui s'était fait naturaliser français à l'âge de 20 ans, il a indiqué qu'il avait désormais la double nationalité, a affirmé mardi s'être "toujours senti profondément français et en même temps, parlant catalan chez moi, 100% barcelonais". "Avec peut-être une autre considération, c'est que je me sens 100% européen", a-t-il souligné.
"A Barcelone, à Paris, à Rome, à Bruxelles, à Milan, on se sent européen et appartenant à une même civilisation, dans le sens le plus beau
du mot, c'est-à-dire une belle alliance entre la démocratie et le progrès", a encore développé l'ancien ministre de l'Intérieur.
Interrogé sur la question indépendantiste catalane, Manuel Valls a par ailleurs appelé à "des solutions d'ordre politique, dans le cadre constitutionnel de l'Espagne, dans le cadre européen".
"De ce point de vue là, je pense que Barcelone est aussi une forme de solution parce que Barcelone doit échapper à ce débat, et moi, je vais me battre pour que Barcelone soit une grande capitale européenne ouverte qui retrouve une partie de son rang, parce que la situation s'est dégradée, plutôt que la capitale d'une hypothétique république catalane qui n'aura pas lieu", a-t-il encore fait valoir.