Le 14 juillet 2022, une enfant de cinq ans est brûlée par une fusée du feu d’artifice de la commune de Maury. 18 mois plus tard, ses parents reçoivent une facture de soins de 6 000 euros qu'ils ne peuvent pas payer. Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités.
Depuis plus d'un an, la famille Bouberria, de Saint-Paul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orientales), est confrontée à des difficultés financières. La direction générale des Finances publiques lui réclame près de 4 500 euros pour des soins apportés à leur fille par l'hôpital de Perpignan. Une somme que la famille n'est pas en mesure de régler.
À l'origine de cette situation, un accident durant l'été 2022. Le 14 juillet de cette année, les deux parents assistent au feu d'artifice de la commune de Maury avec leur de fille de cinq ans, Marwa. Pendant le spectacle, une fusée atterrit dans le public et Marwa est brûlée au second degré sur le buste et le bras gauche, expliquent ses parents. "C'est un feu qui a dû mal partir et qui a atterri sur ma fille", décrit son père, Loutfi Bouberria.
"C'est un feu qui a dû mal partir et qui a atterri sur ma fille."
Loutfi Bouberria, père de Marwa
S'ensuivent deux semaines de soins à l'hôpital de Perpignan pour Marwa, et plus d'un an de soins à domicile jusqu'à aujourd'hui. La famille ne disposant pas de mutuelle, les factures des soins hospitaliers lui sont directement envoyées. Avec le coût des transports à l'hôpital et des produits en pharmacie, la note totale s'élève à plus de 6 000 euros, déplorent les parents. Un commissaire de justice leur en réclame d'ores et déjà 4 500 euros.
Une enquête ouverte
Une information judiciaire est ouverte pour définir les responsabilités de chacun et déterminer qui doit régler des dommages et intérêts à la famille. Aucune date pour un jugement n'a été communiquée. En attendant que le jugement désigne un responsable, le paiement revient donc à la famille Bouberria, dont le père, en invalidité, ne peut pas travailler. La difficulté financière est donc grande pour eux.
2 300 euros ont d'ores et déjà été versés par la mairie de Maury au Centre communal d'action sociale de Saint-Paul-de-Fenouillet, où réside la famille, pour que cette somme leur soit reversée. Mais cette somme ne couvre pas la totalité des sommes dues.
L'avocat de la famille a saisi le Fonds de garanti des victimes d'infraction pénale, une instance d'État qui indemnise les victimes d'actes pénalement répréhensibles, en attendant qu'un responsable pénal définitif soit désigné pour régler les sommes. La réponse du Fonds de garanti est encore attendue par la famille Bouberria.
18 mois après l'accident, la jeune fille souffre encore, affirment ses parents. "C'est très douloureux dès qu'on effleure son bras", confie Asmaa Bouberria, sa mère, à France Bleu Roussillon. Elle gardera des cicatrices à vie, ainsi que des marques de poudre d'artifice sur le bras.