Pour "empêcher les Français d'aller se contaminer dans les stations" de ski, le gouvernement envisage de mettre en place des contrôles aléatoires aux frontières de l'Espagne et de la Suisse. Dans les Pyrénées-orientales, là n'est pas l'essentiel: "on veut travailler."
Pour "empêcher les Français d'aller se contaminer dans les stations" de ski, le gouvernement envisage de mettre en place des contrôles aléatoires aux frontières de l'Espagne et de la Suisse, a affirmé le Premier ministre sur BFMTV et RMC, mercredi 2 décembre. De plus, les préfets des départements limitrophes "pourraient ordonner un isolement de sept jours" pour les Français qui rentreraient d'une station de ski suisse ou espagnole. "La conclusion à en tirer, c'est que je ne vais pas en Suisse" pour skier, a prévenu Jean Castex.
Dans les Pyrénées-orientales, ces annonces laissent froid. "nous, ce que nous voulons, c'est l'ouverture de nos stations," résume Michel Poudade, le maire des Angles. "Nous ne prêchons pas la fermeture des stations en Catalogne du sud. Nous voulons que notre économie tourne. Empêcher la liberté des gens d'aller et venir me parait très compliqué à mettre en place."
Nous ne prêchons pas la fermeture des stations en catalogne du sud. Nous voulons que notre économie tourne
"La concurrence est pénalisante mais c'est de la responsabilité du gouvernement. Ce qu'il faut, c'est un mode opératoire à l'échelle de l'Europe," explique Jérôme Meunier, responsable de la station des Angles. "Mais, moi, ce que je veux, c'est pouvoir ouvrir ma station."
"Le gouvernement veut limiter les flux et les brassages de population. c'est une posture logique. On ne souhaite pas de mal aux stations de Catalogne du sud mais nous ne voulons pas que nos skieurs puissent aller consommer ailleurs. On ne fait pas l'aumône, on veut travailler," supllie Jacques Alavrez, directeur de la Station Espace Cambre d'Aze et directeur Adjoint - Font Romeu Pyrénées 2000.
Mise en péril
Aux Angles, ce mardi 1er décembre, environ 150 professionnels de la montagne étaient présents pour rencontrer le préfet des Pyrénées-Orientales, Etienne Stoskopf. Pour Michel Poudade, également président des Neiges Catalanes, les pertes de ces professionnels sont estimées à 70 millions d’euros dont 12 millions seulement sur les stations. Une réouverture mi-janvier - date envisagée pour le moment par le gouvernement - pourrait mettre en péril l'économie de ce secteur qui vit aujourd'hui uniquement grâce au tourisme.200 personnes genou à terre et le poing levé à Font Romeu
A Font Romeu, jeudi 3 décembre, près de 200 personnes se sont rassemblées genou à terre et le poing levé pour réclamer l’ouverture des stations de ski pour les vacances de Noël. Une période cruciale pour l’économie de montagne car elle représente de 25 à 30% du chiffre d’affaires de la saison .En Occitanie, l'économie du ski représente 200 millions d'euros de retombées économique. Quant à la date de réouverture des stations, elle est désormais suspendue à la prochaine réunion du gouvernement fixée au 11 décembre prochain.