Coronavirus : coup de chaud sur la vente de tabac à la frontière espagnole

Conséquence de la fermeture des frontières et de l'impossibilité de se déplacer, la vente de tabac explose aux frontières: en Côte d'Azur, dans l'Est mais aussi dans l'ouest des Pyrénées-Orientales. Les clients reviennent mais l'offre a du mal à suivre. 

"La fermeture des frontières et le non-déplacement de nos concitoyens a provoqué un sursaut d'activité dans le Nord, l'Est, les Pyrénées-Atlantiques et Orientales. Nous retrouvons des clients perdus ces dernières années", a déclaré Philippe Coy, président de la fédération des buralistes.

La Confédération des buralistes assure vendredi avoir constaté une hausse des ventes de tabac allant jusqu'à "30 à 40%" dans certaines zones frontalières, estimant que la pandémie de Covid-19 a tari provisoirement les achats transfrontaliers.
 
Pour étayer sa démonstration, la SEITA vient de publier les chiffres éloquents des ventes dans les régions frontalières, depuis la fermeture provisoire des frontières :

  • +33,5% à la frontière avec l’Allemagne 
  • +18,3% à la frontière avec la Suisse
  • +23,4%  à la frontière avec l’Italie 
  • +18,3% à la frontière avec l’Espagne
"Concernant Menton, depuis la fermeture de la frontière italienne, on a des hausses de 400 à 500% régulièrement", explique Pierre Romero, vice président des buralistes. "C’est un rebond impressionnant. On n’avait plus l’habitude de voir ça", confie Patrice Soihier, président de la Chambre syndicale des débitants de tabac du Bas-Rhin.
 


Une situation tendue

Dans les Pyrénées-orientales, la hausse est également sensible et les professionnels ont dû mal à suivre cette augmentation de la demande. "La situation est très tendue et compliquée", nous confirme Rémi Ferrec, président départemental de la chambre syndicale des buralistes. "Si on veut se ravitailler plus fréquemment on doit donc le faire nous-mêmes, mais le centre le plus proche se trouve à Narbonne", explique-t-il. 

Autorisés à rester ouverts au même titre que les commerces alimentaires jugés "essentiels", quelque 19.000 bureaux de tabac sont toujours en activité, tandis qu'"environ 15%" du réseau a fermé, selon la Confédération des buralistes qui les regroupe.
 
Cette forte hausse d'achat en France est la démonstration de l'ampleur de ce qu'appelle la Seita l'évasion commerciale. Des fumeurs franchissent la frontière pour acheter leurs cigarettes nettement moins chères, taxes françaises obligent. Et depuis la fermeture des frontières liée à l'épidémie de coronavirus, les fumeurs n'ont plus d'autre choix que de se rabattre sur les bureaux de tabac français. 

L'achat des cigarettes à l'étranger génèrerait chaque année 2,5 milliards d'euros de pertes de recettes fiscales pour l'Etat français. Autorisés à rester ouverts au même titre que les commerces alimentaires jugés "essentiels", quelque 19.000 bureaux de tabac sont toujours en activité, tandis qu'"environ 15%" du réseau a fermé, selon la Confédération des buralistes qui les regroupe.
 
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