Coupe de France – Canet : Maxime Ferry monte la garde

Mardi 23 janvier, Canet-en-Roussillon affrontera Caen, à domicile, en 16e de finale de Coupe de France. Une rencontre très attendue entre un club de National 3 et un club de Ligue 1. Portrait de Maxime Ferry, capitaine de l'équipe, par ailleurs policier municipal.

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Policier municipal le jour, gardien de but le soir et les week-ends : Maxime Ferry, le capitaine de Canet-en-Roussillon, rêve de nouvel exploit pour le "Petit Poucet" catalan, en 16e de finale de Coupe de France mardi face à Caen (18h30).

Dans les rues de la station balnéaire, située à une dizaine de kilomètres de Perpignan, la photo des héros de la Coupe de France est placardée. Et Maxime est reconnu par les habitants, comme une star du foot le temps de quelques semaines. "Les gens nous félicitent partout où on passe", dit le joueur, et "c'est plaisant à vivre", sourit son collègue de patrouille, Henri Belengri.

Enfant du pays, Ferry, 29 ans, est très attaché à Canet où il joue depuis ses 17 ans et dont il n'a jamais voulu partir, malgré un concours de la police nationale en poche.


En attendant le match, la ferveur dans la ville, par Joan Lopez, Arnaud Richard et Frédéric Savineau :
Avec Patricia Labrue, boulangère à Canet ; David Julia, office de tourisme de Canet ; Raphaël Girardot, entraîneur Canet Football Club ; Pascal Vie, défenseur Canet Football Club ; Mike Gambie, défenseur Canet Football Club ©France 3 Occitanie


Groupe de potes


"La force de notre équipe, c'est qu'elle est constituée à 80% de gens d'ici, on joue véritablement avec l'amour du maillot. C'est des gars avec qui je joue depuis que j'ai 17-18 ans, on se voit en dehors du terrain, on est vraiment un groupe de potes", raconte-t-il, en tenue, dans le poste de police municipale.

Un groupe de potes dans lequel Ferry a un rôle de leader. "Maxime, il représente beaucoup ici, ça fait dix ans qu'il est au club, c'est une personne très réfléchie, qui a beaucoup d'impact sur le mental des garçons, il est écouté, respecté", dit de lui son coach, Raphaël Girardot.



Plus de pré-retraités


Repris par une nouvelle équipe dirigeante, le club a bâti une équipe en faisant revenir au pays les meilleurs joueurs, partis en centre de formation ou dans d'autres équipes, plutôt qu'en récupérant comme avant des joueurs en fin de carrière "qui venaient ici en pré-retraite au soleil", explique Ferry.

Pari réussi avec une montée en National 3 cette saison et ce parcours en Coupe de France aux allures de rêve éveillé pour l'équipe.

La Coupe de France, c'est fantastique pour les footballeurs amateurs. On tutoie un peu ce monde de professionnels, de médias, de reconnaissance l'espace de quelques jours, souligne Ferry. C'est sûr qu'on a envie que ça continue.


Face au Stade Malherbe de Caen, ce monde du foot pro, les Catalans vont vraiment le toucher du doigt. "Petits Poucets" de la Coupe de France avec deux autres équipes de National 3 (cinquième division), Biesheim et Saint-Lô, ils sont les seuls à être tombés au tirage sur une formation de Ligue 1.



Onze gladiateurs prêts à une prouesse


Mais depuis qu'ils ont éliminés au 8e tour début décembre une autre équipe professionnelle, Ajaccio, actuel troisième de L2, sur le score de 2-0, les Catalans sont enclins à croire qu'ils sont capables de réaliser une nouvelle prouesse.

"Quand on bat des pros, c'est un exploit pour nous. Eux, c'est leur travail, moi je me lève à 5h du matin pour aller bosser, j'ai des collègues qui sont sur les chantiers, on a une vie à côté", souligne Maxime Ferry.

"On sait très bien que tactiquement et techniquement, Caen sera au-dessus de nous mais en terme de détermination, ils ne pourront pas rivaliser, c'est pas possible. On sera à 300%", martèle le gardien. "On va rentrer dans le stade" de Canet, qui a accueilli plusieurs fois des stages du XV de France, "comme si c'était une arène et on sera onze gladiateurs sur le terrain", assure-t-il.

Et après ? "Ça fait dix ans que je suis en équipe première et mon rêve de footballeur amateur, c'était de faire un 32e de finale. Aujourd'hui, on l'a fait et maintenant le rêve secret qu'on a entre nous, c'est de gagner Caen et de tirer après Marseille ou Paris", espère Ferry.




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