Les foyers de jeunes travailleurs ne désemplissent pas. La raison? Malgré l'explosion du prix de l’énergie, les loyers, charges comprises, n'augmentent pas. Ce qui n'empêche pas les résidents de faire attention à leur consommation d'électricité. Reportage à Perpignan.
Les foyers de jeunes travailleurs n’ont jamais connu un tel succès auprès des personnes à revenus modestes. C'est le cas d'une résidence située dans l'ouest de Perpignan. Il s'agit de l’unique foyer pour jeunes travailleurs des Pyrénées-Orientales.
Moins de 250 euros
Un habitat social qui affiche complet à l’année. Et pour cause ! Le loyer y est en moyenne de 40 euros et n’excède pas 236 euros. C’est ce que paie Youssef A’dam, un étudiant qui travail à temps partiel et qui touche les APL Installé ici depuis deux ans, il s’estime bien loti.
Youssef vante tout particulièrement la proximité des services, les agents qui interviennent dans la résidence ainsi l'équipe pédagogique qui accompagne efficacement les résidents. Mais ce que le jeune homme apprécie par-dessus tout, c'est le fait que son loyer n’a presque pas bougé en deux ans. Et ce malgré l’envolée récente des prix de l’énergie : "On a eu juste une augmentation de un euro par an, ce qui est vraiment très peu", explique le jeune homme à Norbert Evangelista et Mélanie Caron, journalistes à France 3 Occitanie.
On est en pleine période hivernale, mais on n'a pas de répercussions directes sur le loyer.
Youssef A'dam
Des loyers fixes, charges comprises
C’est la règle dans les foyers pour jeunes travailleurs. Le gestionnaire de l’établissement n’a pas le droit de répercuter les hausses de chauffage et d’électricité. Au bout du compte, c’est à l’établissement de régler le reste à charge. Et c’est bien ce qui inquiète les directeur de la résidence Habitat Jeunes.
Alors pour sensibiliser ses jeunes pensionnaires à leur consommation, le directeur du foyer a fait installer… des compteurs individuels : "Les jeunes ont un certain nombre de kilowatts-heure par mois à respecter, explique Hervé Massé, le directeur de la résidence. Et quand ils dépassent, ce sont eux qui payent. Mais en général, il n'y a pas de dépassement."
"La consommation d'électricité sur une résidence Habitat Jeunes comme celle-ci, ce sont des dizaines de milliers d'euros par an, s'inquiète Hervé Massé. Donc cinq, dix ou quinze pourcents d'augmentation, ça peut rapidement mettre une association en difficulté." Dans la crainte de faire face à une inflation démesurée, le foyer prévoit d’augmenter, un peu, les loyers, mais de compenser par des attributions de chèque énergie.