Des dizaines d'engins de chantier conduits par des entrepreneurs et des artisans du bâtiment ont paralysé Perpignan jeudi pour dénoncer la hausse prévue du taux de la TVA et l'excès de réglementations dont ils se disent victimes.
A l'appel de la Fédération du bâtiment et des travaux publics, les professionnels ont fait défiler dans la ville un cortège de bétonnières et de pelles mécaniques long de plusieurs centaines de mètres.
Ils ont déversé un tas de gravats devant l'entrée de la préfecture, et jeté dessus des casques de chantier et des croix symbolisant la mort de leur profession, ainsi qu'un simulacre de cercueil rempli de pétitions proclamant "trop, c'est trop".
La pétition dénonce "l'empilement de taxes et de normes", la concurrence "déloyale des auto-entrepreneurs", la hausse en 2014 de la TVA de 7 à 10% sur les travaux de rénovation. "De quoi le secteur du bâtiment est-il coupable pour être ainsi systématiquement attaqué ? (...) Si rien n'est fait, la seule certitude est que le bâtiment perdra 40.000 emplois en 2013", dit cette pétition destinée au président François Hollande.
Les professionnels des Pyrénées-Orientales disent ne pas être seulement durement affectés par la baisse des mises en chantier, mais aussi
par la concurrence des entrepreneurs espagnols.