Départementales 2021 dans les Pyrénées-orientales : les 5 choses à retenir du 1er tour

Une abstention record comme partout, un Rn au second tour dans 14 cantons sur 17, une majorité départementale qui résiste, pas de triangulaire. Tout ce qu'il faut retenir de ce 1er tour des élections départementales dans les Pyrénées-orientales.

Un taux d'abstention très important

Les Pyrénées-Orientales ne dérogent pas au marasme de la participation. Le taux d'abstention est de 64,47 %. 

Rassemblement national : 14 sur 17 au second tour

La victoire remportée par Louis Aliot à Perpignan allait-elle servir de tremplin au RN pour ces Départementales ? La réponse serait plutôt non. Au second tour, dans les Pyrénées-orientales, le Rn se qualifie dans 14 cantons sur 17. C'est moins bien qu'en 2015 (16). Vallée de la Tet, Pyrénées catalanes et Canigou n'auront pas de binôme RN au second tour. Le mouvement de Marine Le Pen arrive en tête dans 5 cantons, tous à Perpignan.

Il réalise son meilleur score d'ailleurs dans le canton de Perpignan 1. Nicolas Sanchez et Sandrine Serre obtiennent 43,23 % et le plus faible dans le canton du Canigou (19,87 %). Combien de sièges le Rn pourrait-il remporter ? Il faudra pour cela faire céder le fameux plafond de verre. "Nous allons remobiliser notre électorat et comprendre pourquoi il ne s'est pas autant déplacé," explique Louis Aliot, le maire de Perpignan.

Aucune triangulaire

Pour se qualifier pour le second tour, il fallait obtenir au moins 12,5 % des inscrits. Avec un taux d'abstention record (64,47 %),  impossible. Il y aura donc 17 duels dans les Pyrénées-Orientales : 3 entre la droite et la gauche, 8 entre la gauche et le RN, 5 entre la droite et le RN et 1 entre Lrem et RN. En 2015, il y avait eu 7 triangulaires. 

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La majorité départementale résiste

La gauche sera présente dans 11 cantons au second tour. Elle peut donc une nouvelle fois conserver la majorité seule. La présidente actuelle du département, Hermeline Malherbe a quitté un canton perpignanais incertain pour le canton des Aspres beaucoup plus sûr et pour se porter candidate ensuite à sa propre succession à la tête du département. Avec Thierry Voisin, elle arrive en tête avec 37,65 % devant le binôme RN 31,07 %. Il y aura un second tour entre ces deux binômes.

Par contre, et c'est une grosse surprise, la majorité départementale perd dès le 1er tour le canton de la Côte Vermeille, canton historique de la gauche et de Michel Moly. Le binôme composé de Marie-Christine Bodinier-Colomines et Guy Llobet (maire de Collioure) est devancé de 14 voix par le binôme RN et est donc éjecté du second tour.

Alain Ferrand éliminé

Les ennuis judiciaires (mis en examen pour extorsion de fonds en bande organisée) ont eu raison des vélléités politiques du maire du Barcarès Alain Ferrand (DVD). Interdit de séjour dans les Pyrénées-Orientales, il n'a pas pu faire campagne et est éliminé dès le 1er tour. Dans le canton de la côte Salanquaise, il n'obtient que la 3ème place (25,04 %), devancé par le duo Rn (28,43%), 2ème. Arrive en tête le binôme de la majorité départementale (Madelaine Garcia-Vidal et Marc Petit) avec 35,04 %. 

Une voix

Dans le canton Perpignan 5,  une voix seulement sépare le binôme arrivé 2ème (Mathias Blanc et Françoise Chatard EELV/PS) et celui arrivé 3ème (Jean-Louis Chambon et Christine Gavalda-Moulenat union de la droite). Ce dernier a demandé le recompte des voix. Le binôme Rn est arrivé en tête avec 36 % des voix.

Pour consulter tous les résultats:

 

L'analyse d'Emmanuel Négrier, politologue et directeur de recherche au CNRS à Montpellier:

"Les bons résultats du Rn à Perpignan montre la force des fiefs électoraux lors d'une faible participation qui dégage des réflexes légitimistes. C'est le cas également à Béziers (Hérault) ou à Beaucaire (Gard). La thèse de la fin de cycle de la gauche dans le département est démentie par les résultats de ce soir mais attention, c'est une élection en trompe-l'oeil avec un taux d'abstention très élevé et la gauche serait bien inspirée de ne pas tirer de conséquences trop optimistes mais la prime au sortant est réelle. 

La grande incertitude touche au front républicain. C'est le problème existentiel de la droite. Que faire dans un duel gauche-RN (il y en aura 8 dimanche prochain) ? Voter RN parce que finalement elle incarne la droite ou choisir la gauche parce que le Rn ne correspond pas aux valeurs républicaines ? C'est tout l'enjeu du second tour".

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