Mercredi matin, les militants d'Alternatiba 66 et de Vélo enTêt ont entrepris une opération de sensibilisation afin d'alerter les citoyens sur les risques de pollution urbaine, sur le boulevard des Pyrénées à Perpignan.
Masque sur le visage, pancarte en main, les militants des associations Alternatiba 66 et de Vélo enTêt veulent se faire entendre.
"C'est un plaidoyer en quelque sorte pour alerter la ville de Perpignan et l'inciter à réaménager la ville du future", déclare Eric Le Balier, membre du conseil collégial d'Alternatiba 66.
Le boulevard des Pyrénées, sur lequel se trouvent les militants, est le plus emprunté de la cité catalane avec 25 000 passages de voiture par jour.
Le taux de dioxyde d'azote y est donc une fois et demi supérieure aux valeurs limites recommandées.
Un danger pour les écoles à proximité
Cette pollution de l'air est tellement toxique, que les enseignants des écoles ont comme consigne de ne pas ouvrir la fenêtre. "On doit aérer avec les portes intérieures, c'est une consigne officielle", indique Cyprien Gauthier, professeur des écoles à Perpignan.
"Quand ils lavent les vitres côté extérieur, les chiffons sont remplis de noir", atteste Abdellah Benjeddi, assistant d'éducation au collège Jean Macé.
Emmanuel Candoret, professeure d'histoire-géographie de ce même collège, témoigne de l'air irrespirable. "Je viens à vélo, mais j'essaie de venir plus tôt le matin, avant l'heure fatidique où je sens que c'est complètement pollué."
En Europe, la pollution de l'air est la cause de 500 000 morts par an.