Jacques Rançon, qui a avoué deux meurtres dans l'affaire des "disparues de la gare de Perpignan", a été interné d'office en hôpital psychiatrique en début de semaine, a-t-on appris ce vendredi auprès de son avocat.
"Jacques Rançon a été placé en hôpital psychiatrique mardi ou mercredi dans le cadre d'une hospitalisation d'office", a indiqué son avocat Me Xavier Capelet.
Il avait déjà demandé fin 2014 la prise en charge psychiatrique de son client en raison d'un état mental "fragile".
Son hospitalisation était prévue dans trois semaines, je ne comprends pas pourquoi il a été placé d'office cette semaine", a-t-il précisé.
Il a ajouté que Jacques Rançon assisterait toutefois à la reconstitution du meurtre de Marie-Hélène Gonzales, qu'il a avoué début juin.
Jacques Rançon, un cariste-magasinier de 54 ans au lourd passé de délinquant sexuel, est incarcéré depuis l'automne 2014. Il a avoué le viol et le meurtre en 1997 de Mokhtaria Chaïb, une étudiante de 19 ans dont le corps avait été retrouvé affreusement mutilé.
Après 18 ans d'enquête, Jacques Rançon a également avoué début juin - après avoir été confondu par son ADN - le meurtre dans des conditions similaires de Marie-Hélène Gonzales, 22 ans, disparue en 1998. Ces meurtres, tous perpétrés près de la gare de Perpignan, avaient suscité un vif émoi dans la ville.
Une troisième jeune femme, Tatiana Andujar, une lycéenne de 17 ans, avait été la première à disparaître dans le quartier, le 24 septembre 1995. Elle n'a jamais été retrouvée. Jacques Rançon était en prison à ce moment-là, pour un viol commis en Picardie, région dont il est originaire.
Son client doit aussi répondre de "tentative d'assassinat" en 1998: une jeune femme alors âgée de 19 ans, également à Perpignan, avait reçu plusieurs coups de couteau au ventre, manquant de peu d'être égorgée avant de réussir à lui échapper.