Près de 22 mois après le drame qui à causé la mort de 6 collégiens à Millas, en décembre 2017, les usagers de la ligne SNCF entre Perpignan et Villefranche se sont rendus ce mercredi à Marseille. Ils ont manifesté devant le bureau du juge en charge de l'enquête pour rouvrir la désserte ferroviaire.
L'association "Train en Têt" réclame le retour des TER.
22 mois après le drame de Millas dans les Pyrénées-Orientales, des habitants catalans et usagers de la SNCF sont partis à Marseille, ce mercredi, pour tenter de rencontrer le juge chargé de l’enquête sur l'accident. 2 cars remplis ont fait le déplacement.
Ils veulent lui demander la remise en service de la ligne ferroviaire, entre Perpignan et Villefranche-de-Conflent, interrompue au lendemain de l'accident mortel, en décembre 2017.
D'autant que le BEA, le bureau enquête accident, n'a relevé aucun dysfonctionnement de la ligne ferroviaire à l'origine de l'accident, idem apparemment pour le passage à niveau. Concernant les autres, ils ont tous été vérifiés depuis.
La ligne SNCF fermée depuis 22 mois... et des travaux à venir sur la N.116
C'est une première en France selon des usagers. Dans de tels cas, le trafic est bloqué le temps des investigations, du recueil des preuves et des expertises. Plusieurs jours, une semaine au plus. Mais jamais aussi longtemps.
Cette demande intervient à quelques jours de travaux sur la N.116, route vers les Hauts-cantons que les cars de substitution utilisent depuis l'accident. Le trafic routier y est déjà dangereux et saturé mais là, la circulation sera fermée.
Les clients pointent aussi la durée très longue du trajet, le bilan écologique désastreux et les risques d'accidents.
L'argument majeure : en train, c'est 40 minutes aller, en car, c'est entre 1h et 1h15 et plus en hiver, selon la météo.
Après une manifestation pacifique sur les marches du palais de justice de Marseille, 4 membres de l'association ont été reçus par le juge.
Les membres de l'association "Train en Têt" attendent désormais une date de réouverture de la ligne.