Une employée d'un restaurant à Barcelone, urinait dans la vaisselle utilisée dans un restaurant. La vaisselle servait aux clients. Confondue par son patron, elle avait été licenciée. Mais la justice espagnole a obligé le propriétaire du restaurant à la réintégrer. On vous dit pourquoi.
L'histoire n'est pas banale et elle est même incompréhensible quand on n'en connaît pas tous les détails.
Comment une employée de restaurant, surprise en train d'uriner dans des bols qu'elle rince à peine avant de les remettre en service, peut-elle rester à son poste ? Le jugement vient d'être rendu par la justice à Barcelone, en Catalogne, en Espagne.
Elle urine dans la vaisselle
Les faits remontent au mois d'août 2018, une employée d'une cafétéria, située dans la gare de Sants de Barcelone, est prise en flagrant délit. Au cours d'une même matinée, elle a été repérée en train d'uriner dans des bols du restaurant. Cela a 3 reprises. Elle les rince sommairement avant de les remettre en service. Ses employeurs s'en sont rendu compte grâce aux images d'une caméra de vidéosurveillance installée à l'arrière de la cafétéria, endroit qui sert également de vestiaire aux employés.
Une caméra non autorisée
Licenciée, l'employée porte plainte... et gagne son procès. Contre toute attente, la décision de justice est plus que surprenante. En effet, il faut connaître la législation espagnole, et savoir que les caméras sont interdites dans les vestiaires des employés. Conséquence, la vidéo n'a pas pu être retenue comme élément à charge.
En 2020 et en première instance, l'employée avait déjà eu gain de cause. Même décision en appel ce jeudi 26 octobre 2023. Comme le confirment nos confrères de 324.cat.
Obliguen a readmetre o indemnitzar amb 25.000 euros una treballadora a qui van fer fora per orinar en material de cuina en l'obrador d'un establiment de Barcelona https://t.co/u1uNZ9Lnly https://t.co/u1uNZ9Lnly
— 324.cat (@324cat) October 27, 2023
"L'entreprise doit la réintégrer et lui rembourser tous les arriérés de salaire ou bien l'indemniser à hauteur de 25 336 euros". L'employeur a été doublement puni pour avoir installé une caméra dans un lieu non autorisé, quant à l'employée, elle garde son emploi et plusieurs milliers d'euros en sus.