Gérard Ques, maire de Molitg-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales, a été frappé par un habitant du village. Son agresseur sera jugé l'année prochaine à Perpignan. Une nouvelle agression d'élu dans un contexte déjà tendu.
"J'étais loin d'imaginer que cela arriverait dans une petite commune calme comme la mienne". Pourtant, Gérard Ques, maire de Molitg-les-Bains, dans les Pyrénées-Orientales, a été agressé le 16 mai dernier. Il a reçu un coup de poing au visage asséné par un habitant du village. Suite à l’agression, il est tombé au sol, étourdi. Son agresseur, un homme d'une quarantaine d'années était alcoolisé au moment des faits.
Bêtise
"Il est parti avec le sentiment d’avoir fait une bêtise", raconte le maire. Il était venu à sa rencontre pour un problème d’encombrants et de nuissances sonores, raconte l'élu à Joan Lopez, de France 3 Pays Catalan. "Je suis allé lui expliquer les griefs à son encontre. A mon arrivée, il est sorti en vociférant. Il est rentré chez lui, et est ensuite revenu avec une masse.
Il m'a donné un coup de poing au visage. Je suis tombé. Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait.
Gérard QuesMaire de Molitg-les-Bains
L'individu s'est installé dans le village il y a trois mois. "Il est revenu s'excuser en personne à la mairie et ne s'expliquait pas son geste", confie l'élu.
Lui aussi a porté plainte à la gendarmerie de Prades. Son agresseur présumé est convoqué devant le tribunal de Perpignan le 11 mars 2024.
Une autre élue visée
Une affaire révélée le jour du procès d'un homme qui avait proféré des menaces de mort envers Armelle Revel-Fourcade, maire du Soler également dans les Pyrénées-Orientales. En novembre dernier, le commerçant, mécontent d'une fermeture adminstrative de son épicerie de nuit, avait fait irruption dans la mairie et menacé "de mettre la ville à feu et à sang".
Contexte tendu
Une nouvelle agression dans un contexte tendu pour les élus suite notamment à la démission de Yannick Morez, maire de Saint-Brévin (Loire-Atlantique) après l'officialisation fin 2021 du transfert près d'une école de sa commune d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada). Le domicile de l'élu avait été incendié.
Les personnes qui s'en prendront à des élus risquent désormais des peines aggravées : sept ans d'emprisonnement au lieu de trois précédemment et de 75 000 à 100 000 euros d'amende.