Un commerçant est jugé, ce lundi 22 mai à Perpignan, pour avoir proféré des menaces de mort envers Armelle Revel-Fourcade, maire du Soler dans les Pyrénées-Orientales, en novembre 2022.
Un commerçant du Soler dans les Pyrénées-Orientales comparaît ce lundi 22 mai devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour menaces de mort et menaces à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité publique.
"Menaçant et obscène"
En novembre dernier, il avait fait irruption dans la mairie du Soler et proféré des menaces à l'encontre de plusieurs élus dont le maire, Armelle Revel-Fourcade. L'élue avait porté plainte le 17 nomembre 2022 contre le commerçant qui s'était alors montré "menaçant et obscène envers les personnes présentes en mairie. Il aurait dit "vouloir mettre Le Soler à feu et à sang".
Le commerçant, qui tenait une épicerie de nuit était sous le coup d'une fermeture administrative pour "troubles à l'ordre public", "vente illégale de cigarettes" et "stationnement anarchique".
Fermeture administrative
Après un premier courrier d'interdiction d'exploitation de son commerce, l'épicier avait rouvert un local à proximité du premier avec "un nouveau gérant qui n'était qu'un prête-nom" selon le premier magistat de la ville, cité par nos confrères de la Dépêche.fr.
Aujourd'hui les élus sont toujours sous le choc, car après cet épisode, la marie a continué à recevoir des menaces telles que "c'est chez toi que ça va péter".
" C'est chez toi que ça va péter"
Menaces reçues par la maire du Soler
Psychose
Depuis, elle a installé des verrous sur sa porte et des caméras autour de son domicile. A la mairie, les gens ont désormais pris l'habitude de fermer leurs bureaux à clé, rapporte Romane Sabathier, de France 3 Pays Catalan, au procès qui se déroule à Perpignan. 5 mois d'emprisonnement avec sursis ont été requis à l'encontre du prévenu. Le délibéré sera rendu le 3 juillet pochain
Etourdi par un coup de poing
Gérard Ques, maire de Molitg-les-Bains, toujours dans les Pyrénées-Orientales a aussi été agressé le 16 mai dernier. Il a reçu un coup de poing au visage asséné par un habitant du village. Suite à l’agression, il est tombé au sol, étourdi. Son agresseur est parti avec le sentiment d’avoir fait une bêtise, selon les mots du maire qui était venu a sa rencontre pour un problème d’encombrants et de nuissances sonores, rapporte l'élu à Joan Lopez, de France 3 Pays Catalan. Lui aussi a porté plainte.
Contexte tendu pour les maires
Une affaire qui survient dans un contexte tendu pour les élus suite notamment à la démission de Yannick Morez, maire de Saint-Brévin (Loire-Atlantique) après l'officialisation fin 2021 du transfert près d'une école de sa commune d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada). Le domicile de l'élu avait été incendié.
Peines aggravées
Après un entretien à Matignon avec Elisabeth Borne et le maire démissionnaire, la ministre des Collectivités territoriales, Dominique Faure, avait annoncé un alignement des peines encourues pour les atteintes aux élus sur celles des atteintes aux personnels en uniforme, les faisant passer de trois à sept ans d'emprisonnement et de 75 000 à 100 000 euros d'amende.
Les faits de violence physique ou verbale contre les élus ont augmenté de 32% en 2022, selon le ministère de l'Intérieur.