Dans la nuit du 13 au 14 février 2022, un incendie et une explosion causaient la mort de huit personnes, dans les rues Arago et Lamartine, à Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales). Un an après, un hommage est organisé ce mardi 14 février 2023 sur les lieux de la tragédie.
Un an après le drame, des palissades sont dressées au 9 et 11 de la rue Arago. C'est là qu'habitaient les huit personnes qui ont péri dans l'incendie le 14 février 2022 d'un commerce du centre-ville de Saint-Laurent-de-la-Salanque, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Perpignan.
Trois enfants dont un bébé
Deux enfants et un bébé sont parmi les victimes. Cette nuit-là à 1h30 du matin, une forte explosion suivie d'un incendie a tué huit personnes. Le feu est parti d'une épicerie au rez-de-chaussée et s'est propagé à des bouteilles de gaz d'un snack à proximité.
Une famille décimée
Un drame qui a décimé toute une famille. Khiara, 20 ans, son compagnon Kévin, 19 ans, leurs deux enfants Hassan et Ynaïa âgés d'un an et demi et de quatre mois, le père de Khiara, Rachid, 42 ans, Annie, 67 ans, Charles, 40 ans et sa compagne Camila, 32 ans périront aussi dans ce dramatique incendie.
Un village marqué à jamais
Un an après, un hommage était organisé ce mardi 14 février 2023, sur les lieux de la tragédie. Une cérémonie simple, sobre et pleine d'émotion. "On voulait se recueillir pour notre village marqué pour de très longues années".
L'émotion est toujours très forte. On ne souhaite à personne de vivre ce genre de choses.
Alain GotMaire de Saint-Laurent-de-la-Salanque
"Je garderai à jamais en mémoire l'image de cet immeuble en flammes", confie Alain Got le maire très ému, de Saint-Laurent-de-la-Salanque.
Trois personnes incarcérées
Si tout le monde voulait croire à la thèse accidentelle, deux mois après le drame, trois personnes, dont le propriétaire de l'épicerie étaient placés en garde à vue. Il était soupçonné d'avoir renégocié le montant de son assurance quelques jours avant les faits. Les deux autres, le frère de l'épicier et un sans-papiers, étaient mis en examen pour "destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort" et complicité. Ils sont, depuis, en détention provisoire à Perpignan, Béziers et Villeneuve-Lès-Maguelone.
Escroquerie à l'assurance
D'après nos confrères de l'Indépendant, le clandestin aurait mis le feu au commerce sur ordre des deux frères pour escroquer l'assurance. Une version démentie par les mis en cause.