Le port du Barcarès victime d'ensablement, des milliers de bateaux bloqués

Depuis la semaine dernière un fort vent d’Est et du Sud-Est soufflait sur le port. Un phénomène inhabituel en mars. Résultat : la passe d’entrée du port s’est ensablée rendant les entrées et les sorties dans le port impossibles.

Depuis le jeudi 17 mars, plus personne ne rentre ni ne sort du port. Les 18 000 plaisanciers et pêcheurs sont bloqués.

4 000 m3 de sable sont venus obstruer la passe d’entrée. Le tirant d’eau, c’est-à-dire la profondeur à l’entrée n’est que de 30 centimètres. Impossible donc pour les bateaux de passer. Il faut donc évacuer le sable.

Le maire a immédiatement réagi. Il a lancé une opération de dragage d’urgence. Une pelle, une conduite et une drague sont déjà arrivés sur place. Les travaux débuteront le 28 mars. La passe d’entrée qui fait 45 mètres de long est bouchée sur les premiers mètres. Nous devons à tout prix intervenir pour ne pas empêcher les 18 000 pêcheurs professionnels et plaisanciers de naviguer

Carine Jouanaud, responsable de la Capitainerie Port-Barcarès

Les travaux devraient durer une quinzaine de jours pour un coût de 160 000 euros. Cette opération intervient alors que le dragage du port aurait dû se dérouler normalement autour du mois de mai. « Nous ne sommes pas en pleine saison. Cela ne pénalise pas trop les plaisanciers car ce n’est pas encore la période de grosse affluence », explique Carine Jouanaud, responsable de la Capitainerie de Port-Barcarès.

Du sable pour la plage

L’extraction de ce sable dans le port permettra de recharger la plage des Miramars, située au Nord du port.

Contrairement à la tempête Gloria qui s’était abattue fin janvier 2020, les courants n’ont cette fois charrié que du sable et non du bois flotté. Il n’y a donc aucun dégât dans le port et le sable n’est pas chargé en sédiments. Il pourra donc être valorisé.

Pendant l’opération de rechargement, la plage sera inaccessible, la commune ayant pris un arrêté en ce sens.

D’autres ports concernés

Les ports de Sainte-Marie-La Mer, Leucate et Canet-en-Roussillon ont subi eux aussi ce phénomène d’ensablement.

Des relevés bathymétriques qui permettent de mesurer la profondeur d’eau dans la passe d’entrée seront prochainement effectués dans ces ports.

Les quatre communes pourraient déposer un dossier commun d’aide d’urgence, dans le cadre des catastrophes naturelles, auprès de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer).