Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a affirmé samedi à Perpignan qu'avec Emmanuel Macron à l'Elysée, "ça sera l'islamisme en marche, le communautarisme en marche".
En meeting à Perpignan, ciblant celui que les sondages présentent comme son principal adversaire, devant environ 1.500 partisans, Marine Le Pen a affirmé qu'"il est très important que les Français comprennent que si par malheur il était élu président de la République, il accélèrerait encore davantage la dérive multiculturelle dans laquelle s'enfonce la société française, et aggraverait un multiculturalisme" source, selon elle, de conflits.
La candidate FN a ciblé ses principaux rivaux dans la course à la présidentielle. A propos d'Emmanuel Macron et de François Fillon, elle estime que s'ils arrivaient à l'Elysée, le chômage s'aggraveraient en France. Mais elle s'en est aussi pris, ce qu'elle ne faisait pas en réunion publique jusque-là, à "l'égalité version Mélenchon". Un candidat qu'elle accuse de vouloir créer "100 milliards d'euros d'impôts".
Devant le Palais des congrès où se tenait le meeting, des manifestants ont protesté contre sa présence, arborant notamment des drapeaux catalans.
Ce meeting s'inscrit dans un contexte où les juges du pôle financier de Paris ont demandé au Parlement européen la levée de l'immunité de Marine Le Pen, visée par une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires. La candidate du parti d’extrême droite s’était retranchée derrière son immunité parlementaire pour refuser les convocations des juges en février et en mars.