Le maire de Perpignan (RN), Louis Aliot, a donné une conférence de presse après l'arrestation de deux hommes lourdement armés près d'une école, le 14 septembre. Il a appelé l'Etat à "prendre ses responsabilités face aux trafics et à la mafia" et annoncé de nouvelles mesures sécuritaires.
Le maire de Perpignan a réagi, lors d'une conférence de presse donnée ce mardi 15 septembre, au dernier fait divers en date à Perpignan en annonçant de nouvelles mesures sécuritaires. Lundi matin, deux hommes dont un lourdement armé ont été arrêtés suite à des tirs dans le centre-ville. Leur course-poursuite avec les forces de l'ordre les avait conduits à proximité de deux écoles, désormais sécurisées.
Suite à ce qu'il appelle "un règlement de compte entre commerçants", le maire (RN) Louis Aliot a déclaré vouloir lutter contre l'insécurité et "contre la mafia qui sévit à Perpignan". Il a annoncé avoir pris un arrêté de fermeture à 22 heures des épiceries de nuit en centre-ville. Une mesure déjà en vigueur dans les quartiers classés zone de sécurité prioritaire.
Nous avons un problème à Perpignan, qui a une origine dans l’ouverture d’établissements plus ou moins louches avec ou sans autorisation, qui pratiquent un commerce illicite, géré par des épiceries de nuit ou de vente à emporter, qui occasionne des troubles de voisinage, de la contrebande et du trafic de cigarettes, mais aussi du trafic de stupéfiants.
Le maire annonce également un renforcement du réseau de vidéo-surveillance dans les rues, un dispositif d'appels d'urgence pour les commerçants afin de contacter plus facilement la police municipale, qui sera désormais mobilisée 24h/24, 7 jours sur 7. "On va remettre une police de proximité dans les quartiers", a promis le maire.
Louis Aliot en appelle également à l'Etat qui, selon lui, a une responsabilité dans la montée en puissance des trafics locaux.
On dit que Perpignan n’est pas Marseille, effectivement, mais il ne faudrait pas que ça le devienne. Il faut régler ce problème de la présence d’armes lourdes sur Perpignan, de trafics de drogues endémiques sur certains quartiers. J’attends quelles mesures compte prendre le ministre de l'Intérieur, M. Darmanin. La mairie fera son travail, mettra des moyens supplémentaires, mais il faut le soutien de l’Etat pour faire face à la mafia. L'Etat a un devoir d’intervention.
Le nouveau maire l'avait annoncé lors de sa campagne : la sécurité est l'une de ses "priorités absolues". Il confirme qu'il a commencé à constituer la "délégation à la sécurité" annoncée lors de sa campagne, et propose par ailleurs à l'Etat d'organiser des "Assises de la sécurité" dans sa ville.