En avril 2018, les habitants de l'Ariège avaient la possibilité de faire analyser leurs urines pour voir si elles contenaient des traces de glyphosate. Ce vendredi, c'était au tour des habitants des Pyrénées-Orientales de passer le test.
En avril 2018, des citoyens ariégeois lançaient une campagne de recherche de résidus de ce pesticide dans les urines des habitants du département. Toutes les analyses d'urine étaient positives. Parmi elles, celles de Dominique Masset, le créateur de la campagne.
Moi, je mange bio et j'ai un taux de 3,3. C'est-à-dire 33 fois la dose autorisée. Nous vivons en Ariège, petite région sympathique, plutôt verdoyante et naturelle. Ca ne nous empêche pas d'être très fortement contaminés.
Après l'Ariège, la campagne touche aujourd'hui les habitants du pays catalan, à Perpignan.
Une action nationale qui recrute
Selon les organisateurs, les pouvoirs publics se désengagent alors la démarche reste militante. Bénédicte Romieu fait partie de ces militants au sein du groupe local Campagne Glyphosate 66.
Les analyses d'urine simples coûtent 85 euros. Pour les analyses avec dépôt de plainte en présence d'huissier, ça coûte entre 135 et 150 euros, selon les honoraires de l'huissier.
"Il est urgent de réagir"
Suspecté d'être cancérogène par l'Organisation Mondiale de la Santé, le glyphosate est pourtant toujours utilisé dans l'agriculture intensive. Pour Daniel Daycart de l'association Campagne Glyphosate 66, il est impératif de réagir.
En tant que citoyens, nous nous devons de demander l'arrêt de l'utilisation de ces pesticides pour qu'enfin, nous puissions vivre normalement et en harmonie avec la nature.
Dans les Pyrénées-Orientales, une action pénale sera bientôt lancée contre les géants de la chimie. Le département compte déjà une cinquantaine de volontaires.
Reportage d'Alain Sabatier et Sebastien Fabre.