Un gilet jaune interpellé samedi au Boulou a été condamné à 5 mois de prison avec sursis, 4 mois de suspension de permis de conduire et 150 euros d'amende.
Nos confrères de l'Indépendant relatent les faits : samedi, vers 15 heures, au niveau du péage du Boulou sur l'A9, près de 500 gilets jaunes entravaient la circulation.
50 minutes plus tard, les gendarmes ont pour ordre de libérer les lieux et le flux de véhicules. Certains manifestants sont réticents, ce qui provoquent plusieurs interpellations. L'un des gilets jaunes interpellés est alors renvoyé devant le tribunal pour "avoir gêné la circulation en refusant de libérer la voie, continué son action après sommation de dispersion, outrage et résistance avec violences".
Deux versions des faits
D'un côté, le gendarme témoigne : l'homme aurait refusé de reculer, en le traitant de "serviteur de l'oppression" et de "collabo". Il a repoussé le bras du militaire quand ce dernier lui a demandé de partir.
De l'autre côté, le prévenu se défend : selon lui, il faisait seulement signe aux véhicules de ralentir. Et s'il reculait avec difficulté, c'est parce qu'il s'était tordu la cheville en dégageant l'un des côtés de l'autoroute. Quant à ses paroles, l'homme se justifie. Le gendarme aurait eu du mal à interpréter ses paroles à cause du vacarme ambiant. Il aurait en réalité dit : "pourquoi m'arrêtez-vous ? On aurait pu contourner".
La version du prévenu n'est pas convaincante
Toujours selon nos confrères de l'Indépendant, la seconde versions des faits n'aurait pas été convaincante. La procureure a requis 5 mois de prison dont trois avec sursis et quatre mois de suspensions de permis.
Le tribunal a jugé le prévenu coupable mais a été moins sévère : ce sera finalement 5 mois avec sursis, quatre mois de suspension de permis de conduire avec effet immédiat et 150 euros d'amende.