Trop, c'est trop. La surpopulation pénale à la prison de Perpignan atteint des sommets. Le syndicat UFAP justice a décidé, comme il l'a déjà fait début avril, de boycotter le comité technique spécial qui doit se tenir ce jeudi avec la direction et les représentants des employés.
La surpopulation carcérale, la prison de Perpignan connaît bien. Elle est dans le top 3 de France avec celle de Nîmes.
Pour protester contre cette surpopulation et contre leur direction, le syndicat UFAP va une nouvelle fois boycotter le comité technique spécial qui se tient ce jeudi à Perpignan. Cette instance mixte se réunit 4 à 6 fois par an et organise le fonctionnement l'établissement.
Selon les chiffres fournis par les syndicats, la situation est devenue intenable.
- A la maison d'arrêt, mercredi, il y avait 284 détenus pour 236 lits et normalement 133 places. Soit 72 détenus sur des matelas au sol.
- A la prison de femmes, 52 détenues pour 28 places.
- Au centre de détention, 343 détenus pour 333 places. C'est le seul en surpopulation en France.
Dans un communiqué de presse, l'Ufap 66 évoque aussi le cas des mineurs.
Le quartier mineurs de Perpignan désengorge le quartier mineurs de Pau (Direction interrégionale de Bordeaux) : on a eu, là aussi, un matelas au sol alors que la prison de Montpellier était à moitié de sa capacité et que l'établissement pour mineur de Lavaur dans le Tarn disposait de places libres.
La prison dénombre 220 à 230 surveillants et 25% de l'ensemble du personnel est absent.