L'enquête est publiée par l'Ugict-CGT (cadres et techniciens) qui tient cette semaine son congrès à Perpignan. Pour un cadre sur deux, le temps de travail s'est accru depuis l'an dernier et 6 cadres sur 10 travailleraient pendant leur jour de repos.
De quoi plancher pour le congrès du syndicat Ugict-CGT réuni toute cette semaine à Perpignan. Les ingénieurs, cadres et techniciens peuvent appuyer leurs réflexions sur un sondage réalisé en janvier dernier par Viavoice auprès de 1035 cadres.
Augmentation du temps de travail
Six cadres sur dix (62%) déclarent que leur charge de travail a augmenté depuis l'an dernier et un sur deux (51%) que leur temps de travail s'est accru.
Près d'un cadre sur deux (46%) dit travailler plus de 45 heures par semaine, tandis que six sur dix (60%) travaillent pendant leurs jours de repos, d'après cette enquête portant sur les secteurs privé et public.
Le droit à la déconnexion
Afin de préserver leur vie privée et leur santé, 57% des cadres souhaitent disposer d'un droit à la déconnexion effectif et "cette aspiration est encore plus forte pour les femmes cadres" (59,5% contre 55,1%).
Concernant leur rémunération, 58% des cadres considèrent qu'elle est en décalage avec leur "temps de travail réel" et 57% avec leur implication. Ce mécontentement est "nettement plus marqué dans la fonction publique", dont 69% des cadres jugent leur rémunération "en inadéquation avec leur temps de travail" et 70% "en décalage avec leur implication".
Evolution négative
En outre, 44% des cadres considèrent que "les pratiques managériales se sont détériorées". Concernant leur évaluation professionnelle, 68% estiment qu'elle est fondée sur de mauvais critères et 60% qu'elle "manque de transparence". Et pour 54% d'entre eux, "les choix ou pratiques de leur entreprise ou administration entrent régulièrement en contradiction avec leur éthique professionnelle".
Au palmarès des priorités, l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle est en tête pour 68% des cadres (71% des femmes, 66% des hommes).
Alors que des négociations sur le statut des cadres sont en cours entre syndicats et patronat, 44% des cadres disent souhaiter "une définition de l'encadrement qui ne se limite pas aux seuls encadrants" mais intègre "aussi les experts".