A Perpignan, les habitants du quartier Saint-Jacques s'opposent toujours au projet de rénovation urbaine de leur quartier. Les travaux de démolition d'immeubles jugés insalubres par la mairie restent à l'arrêt.
A Perpignan, la situation est toujours bloquée dans le quartier Saint-Jacques. Cela fait plus de dix jours que les travaux de démolition voulus par la mairie sont à l’arrêt, conséquence de l’opposition farouche des habitants, qui estiment ne pas avoir été assez consultés sur le projet de réhabilitation.
Dans la semaine, Pierre Parrat l'adjoint chargé de l'urbanisme, accompagné de techniciens de la ville et de représentants de la Préfecture, a tenté de convaincre les riverains d'autoriser la reprise de la démolition de cet îlot, situé dans la partie médiévale du centre-ville. 12 logements ont déjà été démolis dans l’ancien quartier juif de la ville, aujourd’hui majoritairement occupé par la communauté gitane.
Pierre Parrat a présenté aux riverains pour la première fois les informations qu'ils réclament depuis longtemps sur les projets de la ville.
"Il est prévu, à la place de ces immeubles qui sont totalement insalubres, de reconstruire 29 logements. Il y aura un petit immeuble collectif, et des maisonnettes comme on a à Saint-Jacques, bien améliorées, dans le goût et les normes du XXIe siècle", explique l’adjoint.
Malgré cette discussion, les riverains ne sont pas convaincus, à l’image de Kamel Belkébir :
Notre urgence à nous c’est d’avoir des réponses sur le relogement, la reconstruction, la scolarisation des enfants, tout ce qui est social. On veut vraiment parler de la totalité du quartier Saint-Jacques et de l’avenir de ses habitants.
Pour la mairie, la démolition est un impératif de sécurité. Mais les riverains préfèrent attendre la grande réunion de concertation prévue pour début septembre.