Depuis plusieurs jours le personnel du SAMU de Perpignan est inquiet. L’hélicoptère du Samu de l’hôpital est-il en sursis ? Selon l’ARS une réflexion serait en cours. Mais qu’en est-il réellement ?
Pour cette année 2019, il a déjà près de 500 heures de vols enregistrées au compteur. L’hélicoptère du SAMU à Perpignan fait le double des heures prévues initialement par le contrat chaque année. Un engin alors indispensable.
Une nouvelle offre de prise en charge sur le territoire ?
Mais actuellement l’Agence Régionale de Santé est en réflexion pour revoir l’offre de prise en charge des patients et des accidentés sur le territoire.
Si cet hélicoptère venait à disparaitre, pour les urgences de Perpignan cela serait une catastrophe :
Dans les cas d’urgence vitale il nous permet d’arriver très rapidement sur le patient et de pouvoir agir le plus rapidement possible. Si nous n’avons plus cet hélicoptère, nous serons obligés d’utiliser des moyens terrestres et le temps d’intervention sera nettement plus important. C’est toute la chaine de prise en charge qui sera impacté par l’absence de cet hélicoptère.
- Laurent Ortaga, docteur Chef du pôle urgence - Hôpital de Perpignan
Un hélicoptère 24/24 à Montpellier ?
Dans l’ex-Languedoc-Roussillon, quatre appareils opèrent, de 8h à 20h, le projet de l’ARS serait de faire intervenir l’appareil de Montpellier 24/24 sauf qu’il faudrait le financer et pour cela l’hélicoptère de Perpignan serait supprimer de septembre à juin. A Perpignan, en plus de l’hélicoptère du SAMU il y a celui de la sécurité civile.
L’ARS a confié à nos confrères de l’Indépendant qu’il était pertinent de maintenir deux hélicoptères sur la saison estivale mais que l’appareil du Samu n’était pas forcément indispensable le reste de l’année.
Clotilde Ripoull, candidate à la mairie de Perpignan, multiplie les initiatives pour sauver l’hélicoptère :
On a la spécificité d’avoir un tourisme sur la côte mais aussi dans la montagne donc hors période touristique ça ne veut rien dire et en plus par rapport au centre de Montpellier et Toulouse nous comme les plus éloignés, donc pour ces deux raisons il est absolument nécessaire de maintenir nos moyens.
L’ARS étudie toujours ce plan de restructuration sa décision devrait tomber l’été prochain pour le SAMU il y a urgence à garder cet outil indispensable qui chaque jour sauve des vies.
Le reportage de Dorothée Berhault et Frédéric Savineau