Depuis presque 20 ans, de fausses pistes en rebondissements, l'affaire des 3 jeunes femmes disparues autour de la gare de Perpignan a fait couler beaucoup d'encre. L'arrestation d'un homme de 54 ans, le 16 octobre, confondu par son ADN, est une avancée spectaculaire dans cette enquête au long cours.
Le suspect a reconnu le viol, le meurtre et les mutilations de l'une des disparues, Moktaria Chaïb, une étudiante en sociologie de 19 ans. Il nie toute implication dans les 2 autres affaires, le meurtre de Marie-Hélène Gonzalez et la disparition de Tatiana Andujar.
Samedi 18 octobre, Mohamed Chaïb, le frère de Moktaria, a tenu à remercier enquêteurs et juges pour leur travail. "Les policiers ont fait un travail énorme (...) ça a été dur pour eux aussi, ils ont dû se donner à 300%", a-t-il dit au nom de sa famille, son père étant décédé et sa mère vivant en Algérie.
Mohamed Chaïb a aussi confié son soulagement. "Ça permet de mettre enfin un visage sur la personne qui a fait ça", a-t-il déclaré. Il avait 12 ans au moment de la mort de sa soeur, le 20 décembre 1997.
Jacques Rançon, cariste-magasinier de 54 ans, a été confondu par son ADN. Une preuve que les progrès de la science ont récemment permis de retrouver sur le corps de Mokhtaria Chaïb. Déjà condamné à 8 ans de prison pour viol à Amiens, il est qualifié de "prédateur sexuel" par des sources proches de l'enquête.
Le témoignage de Mohammed Chaïb, recueilli par Céline Llambrich et Frédéric Savineau :
propos recueillis par Céline Llambrich et Frédéric Savineau pour France 3 Pays Catalan