Ce week-end, c’est la fête du vélo. A Perpignan, une entreprise a ouvert ses portes pour partager son expérience : elle offre une indemnité kilométriques à ses salariés pour qui se rendent sur leur lieu de travail à vélo.
Chaque jour, pour aller au travail Mathieu Faye utilise son vélo. Une volonté pour lui avant tout écologique. Mais pas seulement. Depuis deux ans, son employeur, SOTRANASA, participe à ses frais de déplacement : une indemnité de 25 centimes au kilomètre.
400 € par an
« Ca me rapporte à peu près 400 € par an, explique Mathieu Faye, ce qui me permet de m’équiper correctement au niveau de mon vélo, de réparer mon vélo quand il y a des pannes, sans me ruiner. Ca corrige une injustice, je dirais, il y a des indemnités kilométriques sur les voitures et pour des modes de déplacements propres comme le vélo, avant, il n’y avait rien. »
Intervenants : Mathieu Faye (Chargé plan de déplacement entreprise SOTRANASA) ; Bénédicte Navarro (directrice administrative et financière
SOTRANASA Perpignan) ; Johan Chando(moyens généraux
Crédit Agricole Sud Méditerranée) ;Serge Pioli (association Vélo en Têt Perpignan)
Reportage : A. Sabatier, J. Lopez
Depuis le 18 février dernier, la loi sur la transition énergétique permet aux employeurs de bénéficier d'une aide de l'Etat : « jusqu’à 200 € annuels, explique Bénédicte Navarro, directrice administrative et financière de l’entreprise SOTRANASA à Perpignan. Cette indemnité n’est pas soumise aux charges sociales et le salarié n’a pas à le déclarer dans son revenu. »
Hier, l'entreprise de Mathieu a organisé une journée de sensibilisation. Au programme, ateliers de mécanique et essais en tous genres mais surtout une découverte pour les autres employeurs.
Pas besoin de douche en arrivant !
Outre ces nouveaux avantages. Aller au travail à vélo est devenu tendance. Et avec l'électrique …tout devient possible. « Ils pensent qu’en venant travailler à vélo, il faut prendre une douche en arrivant, il faut se changer. Moi j’ai essayé le vélo électrique, j’ai même pas transpiré ! », s’exclame Serge Pioli, de l’association Vélo en Têt à Perpignan.
Ces aides aux salariés cyclistes sont encore timides. En France, seules 14 entreprises se sont engagées dans cette démarche de développement durable.