Au cours du mois d’octobre 2019, les policiers du commissariat de Perpignan ont réalisé pas moins de neuf interpellations pour des faits de violences exercées sur un conjoint ou ex-conjoint. Et trois déjà début novembre. L'alcool est dans la grande majorité des cas au centre de ces violences.
Les policiers du commissariat de Perpignan ont comptabilisé 9 interventions en octobre concernant les violences conjugales. "Elles sont par nature particulièrement délicates et dangereuses, se déroulant en milieu clos, le plus souvent au domicile de la victime, dans un climat d’extrême tension, face à des mis en cause toujours violents, parfois armés ou sous l’emprise de l’alcool," explique-t-on à la DDSP (direction départementale de la sécurité publique).
La nuit
Les policiers appartiennent généralement aux services de nuit (Police-Secours, BAC, brigade canine) car la plupart des appels 17 signalant ces violences intra-familiales sont reçus en très grande majorité en soirée ou au coeur de la nuit. Des actes violents déclinés sous toutes leurs formes comme cet homme qui casse le nez de sa compagne, à trois heures du matin, sous les yeux des policiers à peine entrés dans le logement situé dans le quartier de la gare.
Sous l'effet de l'alcool
Le 13 octobre, un autre, sous l’effet de la cocaïne, tente d’étrangler son épouse suite à une dispute. Au Moyen-Vernet, le 18 octobre à deux heures du matin, c’est une femme couverte d’ecchymoses sur le visage et sur le corps qui ouvre la porte aux policiers, à ses côtés son concubin, ivre. L’état d’ébriété des auteurs est constaté à sept reprises, sur les neuf cas considérés.
Il accuse son fils d'avoir violenté sa propre mère
Lors des interrogatoires, si certains reconnaissent les faits qui leur sont reprochés, quoi qu’en les minimisant, certains n’hésitent pas à les nier, voire à inverser les rôles au mépris des évidences. Ainsi, le 25 octobre, dans le quartier de Las Cobas, un enfant de 11 ans appelle Police-Secours vers 21 heures pour signaler que lui-même et sa mère ont été frappés à leur domicile par le compagnon de cette dernière. Arrêté et placé en garde à vue au vu d’incontestables éléments à charge, l’homme déclare dans son audition n’avoir jamais frappé quiconque et n’hésite pas à accuser le fils d’avoir violenté sa propre mère !
Sans compter les plaintes
Dans la plupart des cas, ces hommes ont été déférés en vue d'une comparution immédiate qui a aboutit à une peine de prison avec mandat de dépôt à la barre. La situation ne s'améliore pas depuis le début novembre. Les policiers du commissariat de Perpignan sont déjà intervenus au domicile trois fois en trois jours. Et c'est sans compter avec les plaintes déposées pour violence qui vont faire l'objet pour les contrevenants d'une convovation devant les enquêteurs.