Ce mercredi 20 avril, à 21 heures, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se feront face pour le débat de l'entre-deux-tours. Sur le terrain, à Perpignan, leurs militants tentent de convaincre les indécis devant ces deux visions de la France opposées.
Ce mercredi 20 avril 2022, les deux candidats à la présidentielle détailleront leur programme face à Léa Salamé et Gilles Bouleau sur les chaînes d'information. A quelques heures de ce débat d'entre-deux-tours, les militants s'activent.
Selon les sondages IPSOS, les intentions de vote sont estimées à 56,5% pour le président sortant et 43,5% pour Marine Le Pen.
A Perpignan, les partisans LREM étaient sur le terrain ce matin au marché place Cassanyes. Les soutiens du Rassemblement national ont, quant à eux, tracté sur les allées Maillol avec le bus de campagne.
LREM : le temps du bilan et du front Républicain
Pour les militants d'Emmanuel Macron, l'heure du bilan a sonné. L'économie, l'écologie, et le social sont les thématiques mises en avant ce matin place Cassanyes.
Josiane Ponticaccia-Dörr, militante LREM, détaille le bilan social du président : " Dans ce département, le taux de chômage a baissé, comme partout en France. Il faut aussi savoir que dans le prochain mandat, si le président est réélu, la réforme de la santé va continuer. Ca a déjà commencé avec le Ségur de la santé mais ça va se poursuivre avec le zéro à charge pour les lunettes et les prothèses auditives."
Pour creuser l'écart face à l'extrême-droite, les militants appellent au Front Républicain.
"Faire barrage", c'est un mot qui ne plait pas trop, "front républicain" est beaucoup plus positif. On est là pour soutenir le président mais peut-être pour dire aussi ce qu'il risquerait de se passer si la candidate d'extrême droite est élue.
Josiane Ponticaccia-Dörr, militante LREM
RN : voter pour contrer le système
Les militants du Rassemblement national optent pour l'argument de changer le système comme Charles Ifssah-Becuwe : " On attend ce changement de tout ce système qui peut être trop brouillon et malheureusement le Français moyen n'arrive plus à s'en sortir."
La dernière ligne droite de la campagne avant le débat de ce soir a aussi pour but de convaincre les indécis. Clara Muti, jeune militante, appelle à voter en faveur de la candidate RN : " Voter Marine c'est être contre ce système qui est établi, ne serait-ce que dans les médias il y a une propagande pro-Macron. Je regardais la presse, ce n'est pas neutre du tout. Ce n'est pas ce que j'appelle une démocratie, il faut remettre les choses en place.
Un moment charnière entre "deux choix de civilisation"
Ce vote du second tour est primordial pour les militants. Ceux de Marine Le Pen espèrent voir l'extrême-droite arriver au pouvoir après l'échec de 2017. La candidate du RN avait atteint 33% au second tour. "Ce sera un moment important. Un conseil pour le débat, qu'elle fonce et qu'elle reste elle-même" déclare Charles Ifssah-Becuwe.
Quant aux partisans d'Emmanuel Macron, ils craignent de voir une politique archaïque s'emparer des commandes du pays. " Deux choix de société, de civilisation même s'offrent à nous. D'un côté, une France qui se rabougrit, se referme, qui perd sa tradition d'hospitalité et prend peu cas des problèmes de transitions écologiques. De l'autre, une France qui assume son rôle dans la communauté internationale et va de l'avant" confie Thierry Duret, militant LREM.