Pro D2 : l'USAP promu en Top 14 après son sacre en finale face à Biarritz, liesse des supporters à Perpignan

L'USAP est assuré d'évoluer en Top 14 la saison prochaine, après avoir remporté la finale de Pro D2 face au Biarritz Olympique (33-14) ce samedi à Montpellier. Une rencontre très suivie par les supporters des Sang-et-Or, qui ont laissé éclater leur joie aux abords du stade et à Pepignan. 

L'USAP renouera avec le Top 14 la saison prochaine. Après avoir survolé la saison régulière, le club catalan, septuple champion de France, s'est imposé (33-14) sur le Biarritz Olympique ce samedi 5 juin à Montpellier lors de la finale de Pro D2. Les Sang-et-Or s'apprêtent donc à renouer avec l'élite du rugby français deux ans après avoir été relégué au terme d'une saison 2018-2019 sinistrée. Un accomplissement très attendu par leurs supporters qui s'étaient rassemblés en nombre pour suivre la rencontre. 

Ambiance

La distanciation sociale semblait déjà un lointain souvenir à Perpignan à 17h30, au coup d'envoi. Privés d'accès à l'enceinte au profit des partenaires du club, les fans s'étaient regroupés dans la cité catalane autour d'écrans géants ou en terrasse. Certains, déterminés à faire entendre leur soutien aux hommes de Patrick Arlettaz, avaient tout de même fait le déplacement jusqu'aux abords du GGL Stadium. 

Dans les deux cas, ils affichaient leur soutien à grand renfort de drapeaux et de fumigènes. La première mi-temps leur offrait effectivement des raisons d'espérer. Après avoir ouvert le score par un essai de George Tilsley à la dixième minute, transformé par Melvyn Jaminet, ce dernier enchaînait les pénalités pour finalement permettre à l'équipe de sortir de la pelouse dominante, 16 à 9. 

Une ville sang et or

La journée avait commencé par une matinée presque comme les autres dans le centre de Perpignan. A quelques détails près : des couleurs sang et or, abhorrées sur les masques, drapeaux, t-shirts, devantures des bus ou des commerces. La cité catalane affichait son soutien à l’USAP, à l’heure des pronostics. En pays catalan, on voulait croire à la victoire, synonyme de titre et de remontée en Top 14 après deux ans d’absence. "Ils peuvent gagner, croyait savoir un très jeune supporter. L’USAP était premier du championnat à la fin." L’emporter oui, mais de combien ? "2-0", souriait une commerçante, drapeau à la main, avant de reconnaître qu’elle n’y "[connaît] rien" mais restait persuadée qu’"on va gagner, en tout cas."

Pendant ce temps, se poursuivait l’installation des cinq écrans géants qui devaient permettre aux amateurs de suivre la rencontre depuis des places assises. Des fan zones mises en place par la municipalité, comme d’autres dans le département. A Perpignan, le dispositif prévu était sensiblement le même que le dimanche précédent pour la demi-finale remportée face à Oyonnax (27-15) qui avait vu le retour de la ferveur catalane mise en sommeil par la pandémie de Covid-19.

"Beaucoup d'amour"

L’ardeur s'était déjà manifestée la veille au matin, lors du départ des joueurs pour Montpellier. Une centaine de supporters s’étaient rassemblés au stade Aimé-Giral pour hurler leur passion pour le club. "Le peuple est avec vous !", criait l’un d’eux à l’équipe déjà montée dans le bus. "Il y avait beaucoup d’amour dans les gestes et les attitudes, beaucoup d’espoir, avait réagi l’entraîneur Patrick Arlettaz en conférence de presse. Comme s’ils nous chargeaient d’une mission pour eux. On l’a bien ressenti, on le sait."

"C’est déjà un grand bonheur, depuis la semaine dernière, de revoir des supporters, avait confirmé le capitaine Mathieu Acebes. On a passé une année difficile sans supporters. Ça nous fait plaisir à nous aussi, parce qu’on peut ressentir l’énergie et l’émotion des gens." Un soutien important face à Biarritz, autre club historique, pour un match à grand enjeu.

Deux clubs historiques

"Je sais que ça va taper, avait reconnu Damien Chouly, troisième ligne, parce qu’il y a des atouts offensifs et défensifs de chaque côté. Forcément, tout le monde va vouloir se livrer à 200%." Mais le choc était également attendu dans le camp d’en face. "[L’USAP] est une équipe qui, physiquement, est très solide, qui a tendance à vouloir écraser son adversaire, a estimé Ilian Perraux, demi d’ouverture au Biarritz Olympique. Elle s’appuie sur des physiques, sur une qualité de joueurs supérieure."

Deux institutions du rugby français étaient donc prêtes à se retrouver à Montpellier, siège de leur dernière confrontation en phase finale, en 2006 en Top 14 (mais à la Mosson). Les Basques l’avaient emporté (12-9) grâce à une botte de Julien Dupuy. L'USAP s'est donc arrogé les retrouvailles avec l'élite par un goût de revanche. Pour Biarritz, une promotion devra à présent passer par un barrage. 

 

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